Pékin durcit ses contrôles sur les exportations de technologies cruciales pour la fabrication de batteries. Elle marque ainsi une nouvelle étape dans sa stratégie visant à sécuriser sa chaîne d’approvisionnement et à renforcer sa position dans le secteur des nouvelles énergies, selon un avis sollicitant l’opinion publique du ministère du Commerce jeudi.
Le ministère chinois du Commerce a récemment proposé d’étendre la liste des technologies soumises à des restrictions à l’exportation, ciblant notamment celles utilisées pour le raffinage du lithium et la production de produits chimiques pour batteries. Cette initiative fait suite à des mesures similaires prises ces derniers mois concernant le gallium, le germanium, l’antimoine et les matériaux extra-durs, dont les exportations vers les États-Unis sont désormais interdites.
Selon l’agence de presse officielle Xinhua, ces nouvelles restrictions s’inscrivent dans une volonté de « renforcer la gestion des importations et des exportations de technologies ». Le gouvernement chinois cherche ainsi à mieux contrôler la diffusion de savoir-faire technologiques stratégiques, tout en préservant son avantage concurrentiel dans le domaine des batteries.
Ces mesures pourraient avoir des répercussions importantes sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment dans le secteur automobile, fortement dépendant des batteries lithium-ion. Les entreprises étrangères cherchant à développer leurs activités dans le domaine des véhicules électriques pourraient ainsi se heurter à des difficultés accrues pour s’approvisionner en technologies clés.
Les experts s’attendent à ce que ces restrictions renforcent les tensions commerciales entre la Chine et les États-Unis, alors que les deux puissances économiques rivalisent pour la domination dans le secteur des technologies de pointe. Les prochaines semaines seront déterminantes pour évaluer l’impact de ces nouvelles mesures et leur influence sur les relations économiques internationales.
Pierre Kabakila