Dans son rapport sur les perspectives économiques régionales, le Fonds Monétaire international FMI, a renseigné que d’ici 2050, la production de métaux nécessaires à la transition énergétique en Afrique subsaharienne pourrait générer 2 milliards des dollars américains.
Se basant sur les statistiques de l’Agence internationale de l’énergie, le FMI a révélé que les revenus mondiaux issus de l’exploitation de matières premières notamment le cuivre, le cobalt, le lithium et le nickel devraient atteindre 16 milliards de dollars américains au cours de 25 prochaines années.
De ce fait, le FMI fustige que la production de ces pays notamment le Benin, le Burkina Faso, le Cap vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo représentera 12 % de ce total.
Face à la forte demande de minéraux indispensables dans la fabrication de véhicules électriques et les équipements de l’énergie renouvelables dont la République démocratique du Congo, déjà géant producteur mondial du cobalt ainsi que de cuivre, des pays comme le Zimbabwe, le Ghana et le Mali cherchent à conquérir le marché de lithium.
D’après le FMI, « le boom est de bon augure pour l’Afrique subsaharienne » et que ladite région devrait en bénéficier davantage tout en investissant dans la capacité de transformation nationale. Par ailleurs, l’organisation révèle que les changements technologiques rapides en particulier dans les batteries EV, pourraient, lu-t-on dans ce rapport, rendre certains minéraux obsolètes.
En outre, le FMI indique qu’au cours de la même période, une grande partie des revenus de ces pays provenant des ventes de combustibles fossiles devrait s’élever à 625 milliards USD.
Il faut rappeler que, selon le programme de transition énergétique africaine de la Commission Africaine de l’Energie ( AFREC ), la contribution des pays africains à la dégradation de l’environnement et à ses impacts sur le changement climatique est la plus faible par rapport à toutes les autres régions du monde. En évidence, la contribution des pays africains aux émissions de dioxyde de carbone (CO2) se situe entre 3 et 5 % des émissions mondiales. Malgré sa faible contribution aux émissions de CO2, l’Afrique est gravement menacée par les changements climatiques.