Des militants climatiques se sont mobilisés samedi 20 septembre 2025 dans le Nord-Kivu, pour dénoncer l’exploitation pétrolière et minière autorisée par le gouvernement congolais dans le parc des Virunga, plus précisément dans le graben situé entre les territoires de Beni et Lubero.
À l’appel des mouvements 350.org et Extinction Rébellion, les activistes ont exprimé leur refus catégorique d’un projet confié à la coopérative Interactique EACO, estimant qu’il menace gravement l’écosystème et la survie des communautés riveraines.
« Nous vous appelons à ne pas céder nos terres situées dans les 58 blocs attribués par le gouvernement », a lancé Nick Junior, l’un des militants. Pour lui, l’autorisation accordée ouvre la voie à une « nouvelle guerre environnementale ».
Dans le même sens, Shabani Loswire a dénoncé un choix dangereux pour l’avenir :
« Notre message est clair : on ne mangera pas le pétrole. Laissez nos terres tranquilles. Pour l’avenir de milliers de vies et la préservation de notre environnement, nous nous opposons fermement à l’exploitation pétrolière dans notre zone.»
Cette mobilisation s’inscrivait dans le cadre de la campagne « Draw the Line », qui rappelle le rôle essentiel des forêts congolaises, deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie.
Les revendications des activistes
Les manifestants exigent du gouvernement :
- l’interdiction de toute exploitation pétrolière et gazière en RDC ;
- des subventions publiques en faveur des énergies renouvelables ;
- la mise en place de programmes massifs de reboisement ;
- des investissements dans des alternatives propres comme les briquettes écologiques.
Pour ces jeunes, accepter l’exploitation du graben revient à « cautionner une troisième guerre », après celles du M23 et des ADF qui continuent de déstabiliser l’Est du pays. Ils appellent l’État congolais à choisir la voie d’un développement durable et à préserver le parc des Virunga, patrimoine naturel mondial.
Azarias Mokonzi