Une centaine de creuseurs artisanaux clandestins ont été coincés dans les décombres à la suite d’un éboulement de terre survenu ce lundi 08 mai, dans la mine de Bisunzu, située dans la région de Rubaya, en territoire de Masisi, au Nord-Kivu.
Selon nos informations sur place, l’incident s’est produit dans le carré minier de la Société minière de Bisunzu (SMB), en plein jour de ce début de semaine. Nos sources ont rapporté également que les éboulements sont « fréquents » dans la région à la suite des pluies diluviennes qui s’abattent ces derniers temps à Rubaya.
La Société minière de Bisunzu (SMB) – appartenant au député national Édouard Mwangachuchu Hizi – était déjà, il y a quelques mois, au centre d’attention et défrayée la chronique, après la suspension de toutes ses exportations et activités minières par la ministre nationale des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi.
La décision de la patronne du secteur minier congolais avait été motivée par le fait que les informations parvenues à son ministère relevaient que la Société minière de Bisunzu exportait des minerais parvenant du périmètre couvert par le PE 76 de la Société Aurifère du Kivu et du Maniema (SAKIMA), une société du portefeuille congolais.
« Ce comportement, une fois avéré, est constitutif d’une infraction de vol et du réel des substances minérales prévues et punies par les dispositions de l’article 300 du code minier », indiquait Antoinette N’samba Kalambayi dans sa correspondance datant de mars 2023.
Pour rappel, la suspension des activités de cette entreprise minière intervenait quelques jours seulement après la publication des informations annonçant « la découverte d’une cachette d’armes et plusieurs munitions dans une concession de la Société minière de Bisunzu à Rubaya ». Selon plusieurs sources, ces effets appartenaient au député national et propriétaire de cette entreprise, Edouard Mwangachuchu Hizi.
En réaction, dans une déclaration faite devant la presse, l’avocat conseil de la SMB avait rejeté toutes ces allégations et avait annoncé que « leurs activités avaient été suspendues depuis le 10 février dernier à la suite de l’insécurité dans la zone consécutive à l’avancée du M23 dans le territoire de Masisi ».
Monge Junior Diama