La Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) appelle à des résultats tangibles dans le cadre des partenariats miniers entre la République démocratique du Congo (RDC) et les États-Unis, notamment autour de l’exploitation des minerais dits stratégiques, en particulier les « 3T » (étain, tungstène et tantale). L’Église catholique insiste pour que ces collaborations se traduisent en bénéfices réels pour la population congolaise.
Lors d’un point de presse tenu le vendredi 16 mai 2025 au Centre interdiocésain de Kinshasa, Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, a relayé la position des évêques, soulignant que l’exploitation des ressources naturelles du pays doit contribuer au développement intégral des Congolais et au progrès national.
« À l’instar de beaucoup de nos compatriotes, notre espoir est grand de voir les négociations relatives à l’exploitation de nos ressources naturelles, en particulier les minerais stratégiques, aboutir à un réel mieux-être pour la population. Il est impératif que ces activités soient un moteur de développement global pour chaque Congolais et pour toute la nation », a déclaré Monseigneur Donatien Nshole, exprimant une attente forte plutôt qu’une simple prudence.
Cette prise de position intervient après les récentes discussions entre le président Félix Tshisekedi et Massad Boulos, conseiller du président américain, autour d’un potentiel partenariat stratégique. Celui-ci inclurait des investissements de grande envergure, des transferts de technologies, la création d’emplois et le développement d’infrastructures sur le sol congolais, sans oublier le volet sécuritaire.
La CENCO, fidèle à sa mission prophétique et sociale, entend ainsi rappeler que la gestion des richesses nationales doit répondre, avant tout, aux aspirations légitimes du peuple congolais.
Pierre Kabakila