Alors que le besoin en cobalt se fait de plus en plus sentir notamment dans l’industrie aérospatiale, l’organisation sud-africaine SARW invite la République démocratique du Congo (65%), la Zambie (2%) et le Madagascar – trois grands pays producteurs de cobalt en Afrique – à travailler ensemble pour d’abord concurrencer le secteur privé étranger mais également utiliser leur pouvoir de production pour garantir l’enrichissement et/ou de fabrication sur le continent.
« Le cobalt principalement utilisé dans l’industrie aérospatiale a pris la prééminence comme métal de solution pour le changement climatique en raison de son utilisation dans les batteries des véhicules électriques. Trois pays de la SADC la RDC, la Zambie, le Madagascar sont des producteurs de cobalt produisant respectivement 65, 2 et 3% de la production mondiale. La production de ce métal critique est entre les mains du secteur privé étranger. Il est possible que les 3 pays travaillant ensemble puissent utiliser leur pouvoir de production pour assurer un degré élevé d’enrichissement/de fabrication en amont sur le continent », recommande le SARW.
Des réunions en cours…
Le ministre de l’Industrie Julien Paluku Kahongya a tenu vendredi 24 juin, dans son cabinet de travail, des réunions techniques avec les experts du Centre africain d’excellence pour l’industrie des batteries sur les questions liées à l’opérationnalisation effective de l’usine précurseur des batteries électriques en République démocratique du Congo (RDC). Ces réunions sont tenues en marge de la pose de la première pierre prévue pour le mois de décembre prochain dans la province du Haut-Katanga.
La source note que les éléments sur l’étude de dimensionnement de cette usine pilote, des différentes variantes techniques et juridiques avec la création de la zone économique spéciale transfrontalière entre la RDC et la République de Zambie pour la matérialisation de cette usine précurseur des batteries électriques ont été expliqués au ministre de l’Industrie par les experts du Centre africain d’excellence pour l’Industrie des batteries et ceux de la commission économique des Nations-unies pour l’Afrique (CEA) qui accompagne ce projet.
Le Directeur général du Centre africain d’excellence pour l’Industrie des batteries en RDC et doyen de la faculté de polytechnique à l’Université de Lubumbashi, M. Jean Marie Kanda, a fait savoir que le projet pour la mise en place d’une industrie précurseur des batteries électriques évolue très bien.
« Nous venons d’une séance de travail avec le ministre de l’Industrie qui a voulu faire le point sur tout ce qui a été fait jusqu’à ce jour après le lancement du Centre Africain d’excellence à Lubumbashi au mois d’avril dernier. Il a fallu discuter sur le volet formation par exemple et on prépare la formation à courte durée, a moyenne durée, des formations de Master et Bacheliers », a expliqué le Directeur général du Centre africain d’excellence pour l’Industrie des batteries.
Il a ajouté que cette séance de travail avec le ministre sectoriel consisté en la réflexion sur les thématiques de recherche sur l’industrie des batteries en mettant un point sur les métaux que la RDC regorge en son sous-sol à savoir, le cobalt, le nickel, le lithium et le manganèse qui entrent dans la fabrication des batteries électriques soulignant qu’un agrément de coopération avec des Universités Zambiennes ainsi que des centres des recherches en Allemagne a été signé pour la bonne marche de ce projet.
Le ministre de l’Industrie Julien Paluku Kahongya a, à cet effet, invité cette équipe technique au pragmatisme pour accélérer la réalisation de ce projet, indique-t-on.