En juin 2025, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé un accord de paix historique, marquant un tournant majeur dans la sous-région après près de trois décennies de conflits armés. Cette réconciliation a été rendue possible grâce à la médiation de la Maison Blanche, sous l’impulsion du président américain Donald Trump. Ce dernier avait affirmé que les États-Unis obtiendraient une part importante des droits miniers congolais en échange de sa médiation.
Trump et son intérêt pour les minerais stratégiques
L’administration Trump nourrit un intérêt particulier pour les ressources minières stratégiques de la RDC, avec des investissements massifs prévus dans des projets d’extraction. Cependant, un obstacle majeur freine la mise en œuvre des mesures de stabilisation censées mettre fin aux combats dans cette région riche en minerais.
Les opérations militaires congolaises contre les FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda) et le retrait progressif des troupes rwandaises de la RDC devraient débuter dimanche et s’achever à la fin du mois de septembre 2025.
Le sort des rebelles rwandais, un frein à la vision américaine
Selon Reuters, l’avenir d’un petit groupe rebelle rwandais reste l’un des principaux points de blocage à l’application de l’accord de paix. Ce texte, négocié par les États-Unis et signé en juin par les ministres des Affaires étrangères congolais et rwandais, visait à mettre fin à la violence, aggravée cette année par l’avancée fulgurante des rebelles du M23 en RDC.
La main noire du Rwanda a été plusieurs fois documentée par des rapports d’experts de l’ONU, qui l’accusent de soutenir des groupes rebelles, notamment le M23/AFC, afin d’accéder aux minerais congolais.
Le Rwanda continue de nier ces accusations :
« Le Rwanda affirme que ses troupes sont là pour contrer ce qu’il décrit comme une menace existentielle posée par des milliers de rebelles hutus rwandais connus sous le nom de Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) », a déclaré le ministre rwandais des Affaires étrangères.
Malgré ces dénégations, le récent rapport des experts de l’ONU, affirme que Kigali, aux côtés du M23, cherche à prendre le contrôle de territoires riches en minerais dans l’Est de la RDC.
Dans ce contexte tendu, des entreprises américaines tentent de s’implanter dans le secteur minier congolais. L’accord signé entre le gouvernement congolais et KoBold Metals, portant sur l’exploitation d’une partie du gisement d’étain et de lithium de Manono, illustre cette volonté. Soutenue par des investisseurs de renom, l’entreprise ambitionne de développer des projets miniers stratégiques, mais fait face à des obstacles juridiques et à la concurrence de sociétés chinoises comme AVZ Minerals, qui revendiquent des droits sur certains gisements.
Daniel Bawuna