Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe, est monté au créneau ce vendredi 26 décembre 2025 pour répondre aux déclarations de Monseigneur Fulgence Muteba Mugalu, président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et archevêque métropolitain de Lubumbashi, tenues lors de son homélie de Noël à Lubumbashi.
Dans une mise au point publiée sur son compte X (anciennement Twitter), le porte-parole du gouvernement congolais a dénoncé ce qu’il qualifie de « contre-vérités » au sujet de l’accord de partenariat stratégique signé entre la République démocratique du Congo et les États-Unis le 4 décembre dernier à Washington.
Lors de cette homélie, Monseigneur Fulgence Muteba avait accusé les autorités congolaises de « brader les ressources minières du pays », évoquant de prétendus accords de coopération déséquilibrés et parlant même d’un supposé contrat d’exploitation de 99 ans, qu’il a assimilé à une perte de souveraineté nationale.
Face à ces accusations, Patrick Muyaya se veut catégorique :
« Il n’existe ni accord de 99 ans, ni bradage des ressources, ni cession de souveraineté dans le texte signé entre la RDC et les États-Unis », affirme-t-il.
Selon le ministre, l’accord ne mentionne aucune mine spécifique, ne concède aucun actif stratégique et ne comporte aucune clause portant atteinte à la souveraineté nationale. Il s’agit plutôt, explique-t-il, d’un cadre général de coopération fondé sur les principes de transparence, de respect mutuel et de partenariat gagnant-gagnant.
Patrick Muyaya rappelle également que le document a été rendu public le jour même de sa signature et qu’un briefing détaillé avait été organisé afin d’en expliquer les contours à l’opinion nationale.
« Continuer à affirmer le contraire, malgré cette transparence, relève d’une manipulation de l’opinion », estime-t-il.
Le porte-parole du gouvernement va plus loin en regrettant que l’archevêque de Lubumbashi ait consacré une partie de son message de Noël à des accusations qu’il juge infondées, plutôt que de dénoncer clairement les défis sécuritaires auxquels le pays est confronté. Il cite notamment « l’agression rwandaise, les massacres dans l’Est du pays, le déplacement de plus de 500 000 personnes à Uvira, ainsi que l’exploitation illégale des minerais congolais à Rubaya ».
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Malgré la fermeté de sa réponse, Patrick Muyaya se dit ouvert à un débat public sur le contenu de l’accord RDC–États-Unis, dans un esprit de pédagogie et de redevabilité. Il insiste sur la nécessité d’éclairer les citoyens sur les engagements pris au nom de la nation, afin de préserver la souveraineté, la dignité et les intérêts stratégiques de la République démocratique du Congo.
Pierre Kabakila




