En marge du Forum Global Gateway tenu à Bruxelles, le ministre du Commerce extérieur de la RDC, Julien Paluku Kahongya, a annoncé une alliance majeure entre la RDC, l’Angola, la Zambie et l’Union européenne, représentée par Josef Síkela, Commissaire européen chargé des partenariats internationaux.
Cette coopération vise à accélérer le développement intégré du corridor de Lobito, un projet d’envergure destiné à stimuler le commerce, les infrastructures et la compétitivité du secteur minier en Afrique centrale.
« En marge du forum, la RDC, l’Angola, la Zambie et l’Union européenne, à travers M. Josef Síkela, avons signé une mobilisation commune pour le corridor de Lobito comme programme intégré de développement économique : routes, chemins de fer, énergie, développement agro-industriel, transformation minière, digitalisation et formation professionnelle », a déclaré Julien Paluku sur son compte X.
Un levier logistique et numérique pour la compétitivité régionale
Le corridor de Lobito s’impose comme un axe stratégique reliant la côte atlantique angolaise aux riches bassins miniers de la RDC et de la Zambie.
Sa modernisation — incluant la réhabilitation des voies ferrées, le renforcement des réseaux énergétiques et l’intégration de la digitalisation — devrait réduire les coûts d’exportation et fluidifier les échanges commerciaux.
En y associant la formation professionnelle, les partenaires veulent favoriser la montée en compétences locales et une meilleure gouvernance du secteur minier.
Transformer localement pour mieux valoriser les minerais

Ce partenariat souligne également l’enjeu crucial de la transformation locale des ressources minières, encore peu exploitée en RDC.
En misant sur des infrastructures modernes, des technologies adaptées et une expertise locale renforcée, le projet du corridor de Lobito ambitionne de transformer les matières premières en leviers concrets de croissance et d’industrialisation.
Symbole d’un partenariat d’égal à égal entre l’Afrique et l’Europe, cette initiative incarne la vision d’une Afrique centrale plus intégrée, autonome et prospère.
Pour la RDC, elle ouvre la voie à une exploitation plus responsable et durable de ses ressources naturelles, tout en consolidant son rôle de carrefour minier et logistique du continent.
Daniel Bawuna