Le contingent Ougandais déployé dans l’Est de la République Démocratique du Congo dans le cadre des opérations militaires contre les groupes armés, est accusé d’oeuvrer dans le trafic des ressources naturelles du parc national des Virunga, sur l’axe Mabenga-Kabaraza-Kamunga, situé dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu.
L’accusation est contenue dans un rapport publié récemment par 14 organisations non gouvernementales du Nord-Kivu – évoluant dans le secteur environnemental – dans le cadre d’une enquête qu’elles ont réalisée sur l’activisme des groupes armés dans le parc national des Virunga.
D’après ces organisations, « le transport des produits issus du pillage est assuré par des camions bâchés, sécurisés et escortés par le contingent ougandais vers le poste frontalier de Bunagana. Les produits concernés sont surtout les planches, le calcaire, le sable, l’ivoire et le charbon de bois ».
Encore dans leur rapport, ces structures de la société civile ajoutent que dans ce même parc « on y assiste à une collaboration tacite entre les occupants (contingent ougandais, FDLR, M23) opérant chacun sur un espace bien déterminé comme s’ils étaient liés par un pacte de non-agression afin de mener différentes activités illégales dans la PNVi. C’est ainsi qu’on y observe un pillage système du parc national de Virunga, accompagné d’un trafic illicite bien organisé à travers des réseaux mafieux ».
Cependant ces organisations n’excluent pas la participation dans ce trafic mafieux des Forces Armées de la République Démocratique du Congo, qui collaborent d’après elles, avec les miliciens Maï-Maï dénommés « Wazalendo ».
« Au même moment quelques éléments des FARDC et les groupes armés nommés Bazalendo, supervisent et organisent l’exploitation du charbon de bois du bois de chauffage des planches ».
Azarias Mokonzi