Dans un communiqué publié récemment, l’Autorité de Régulation de la sous-traitance dans le Secteur Privé (ARSP) annonçait aux entreprises principales et sous-traitantes oeuvrant dans tous les secteurs économiques de la République démocratique du Congo – plus particulièrement dans les provinces du Haut-Katanga et Lualaba – une mission de contrôle visant à faire respecter les lois de la République.
De la parole à l’acte, le Directeur général de l’ARSP, Miguel Kashal Katemb, a effectué une mission de contrôle le vendredi 13 octobre dernier, aux installations de Kamoa Copper SA, joint-venture réunissant quatre parties : Ivanhoe Mines [39,6 % des parts], Zijin Mining Group [39,6 % des parts], Crystal River Global Limited [0,8 % des parts], ainsi que le gouvernement de la RDC [20% des parts].
A cet effet, il a procédé à une séance de travail portée sur les activités secondaires réservés aux congolais œuvrant dans la sous-traitance selon les prescrits de la loi. Une séance au cours de laquelle, le directeur général de l’appareil de régulation de l’économie congolaise a mis l’accent sur la vision du Chef de l’État pour « l’indépendance économique de la République démocratique du Congo ».
« Aujourd’hui vu les recommandations du DG, nous pouvons confirmer que la compagnie Kamoa nous a prêté l’oreille, nous remercions le DG de l’ARSP qui matérialise la vision du chef de l’État en rendant la jeunesse congolaise forte et indépendante », a déclaré l’entrepreneur Junior Kibe.
Suivant la même démarche qui vise à promouvoir et à faire respecter la loi sur la sous-traitance dans le secteur privé et ainsi que ses mesures d’application, le directeur général de l’ARSP a eu pendant deux jours, des séances de travail avec le comité d’administration de Sino-Congolaise des Mines (SICOMINES).
Au terme de ces travaux, il a été révélé « qu’aucun contrat n’a été dûment octroyé à un seul congolais sous-traitant depuis le 9 ans d’existence de cette société minière ».
Face à cette situation « flagrante », les membres du conseil d’administration de l’ARSP ont tour à tour exprimé leurs désolations tout en appelant aux sanctions conformément aux lois y afférentes.
« Au niveau de la SICOMINES, nous avons constaté des irrégularités terribles. Dans le secteur de la sous-traitance, il y aucune société congolaise. Les congolais n’ont que de marchés de gré à gré », a déclaré Léon Bogozo, l’un des hauts cadres de l’ARSP.
Pour sa part, l’entrepreneur congolais, Israël Mbuyi, a estimé que cette situation entretenue pas la SICOMINES « ne favorise pas l’émergence de la classe moyenne ». D’où, a-t-il renchérit, « la nécessité de migrer vers un nouveau modèle qui inspire confiance ».
Au cours de cette mission de travail effectuée au sein de la SICOMINES, le gendarme de la sous-traitance en RDC, Miguel Kashal Katemb, était accompagné des inspecteurs de l’ARSP, des membres du Conseil d’administration, des officiers de la Police judiciaire de l’ARSP ainsi que d’un comité de corporation des sous-traitants.