Au cours de la cent-vingt-septième réunion du Conseil des ministres, tenue le vendredi dernier à la Cité de l’Union Africaine, le gouvernement a opté pour la diversification de l’économie nationale afin d’augmenter le produit intérieur brut (PIB), particulièrement en ce moment où la situation économique fait face à la baisse des cours mondiaux dans le secteur minier, spécialement en ce qui concerne le cobalt.
« La matérialisation du processus de lutte contre l’inflation et la stabilisation du taux de change prendra du temps […] une solution majeure et pérenne réside dans la diversification de notre économie, en particulier en augmentant notre produit intérieur brut (PIB) grâce à une stratégie de stabilisation du cobalt », a rapporté le compte-rendu de cette réunion interministérielle.
Selon la même source, des mesures ont été recommandées pour la stabilité des cours mondiaux en mettant l’accent sur la production artisanale du cobalt dans le pays : « il a également été demandé à la ministre des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi, d’accélérer la prise en compte des actions à mener par les structures concernées de son ministère afin de réguler l’offre de cobalt, notamment avec la production artisanale ».
Récemment, le Président de la République, Félix Tshisekedi, avait demandé au gouvernement de prendre « des mesures urgentes » afin de mieux encadrer la commercialisation du cobalt et augmenter les recettes provenant de son exploitation.
Ainsi, il a rappelé avoir « attirer l’attention » sur le fait que la valeur des multinationales utilisant le cobalt augmenterait fortement, dépassant largement le produit intérieur brut national, alors que la RDC bénéficiait très peu des revenus tirés de son exploitation.
Depuis le début de l’année 2024, note le compte-rendu de cette réunion, le cours du cobalt a chuté. En effet, il est passé de 31.000 dollars américains la tonne en 2023 à 28.727 dollars américains la tonne dans ce premier trimestre de 2024.
« Cette baisse continue est principalement due à la surabondance de cobalt sur le marché international résultant non seulement d’une offre excessive en provenance de la RDC, mais également de l’augmentation de l’exploitation artisanale, nécessitant un renforcement de l’encadrement pour éviter une perte des revenus pour l’Etat », a renchéri le compte-rendu de cette cent-vingt-septième Conseil des ministres.