En marge du lancement de la 17ème édition de DRC Mining Week à Lubumbashi ce mercredi 1er juin, Éric Monga – Président de la commission énergie au sein de la Fédération des Entreprises du Congo et Président Directeur Général de Kipay Energy – a invité les autorités étatiques de faciliter les entreprises minières à s’investir dans la production de l’électricité. Se confiant à MINES.CD, il a indiqué « qu’on ne peut pas dissocier les entreprises minières du développement des communautés locales ». Éric Monga soutient que plusieurs villes de la RDC se sont développées grâces aux centrales électriques construites par les sociétés minières.
« Chaque fois que le secteur minier développe une énergie quelque part, ça veut dire que la population affectée par ce projet a aussi accès à cette énergie. Il ne faut pas dissocier les deux. L’histoire nous apprend que toutes les grandes villes au Congo, dans le secteur minier, se sont développées autour des mines et la population en a bénéficié. Le cas le plus récent est de Doko avec Kibali Gold Mines. Il y avait une petite centrale maintenant il y en a deux. Beaucoup de centrales qui se développe et la population en bénéficie. Il faut encourager le secteur minier à développer l’énergie et la population va en bénéficier », dit le charmain de Kipay Energy.
Tout en précisant que la FEC – l’organisation à laquelle il appartient – n’envisage pas militer pour que le prix de l’électricité soit revu à la hausse pour les domestiques, Éric Monga souhaite que le coût pour la haute tension destinée aux industries soit quand même augmenté. Cette hausse, ajoute-t-il, va permettre à la société nationale de l’électricité – SNEL – comme aux autres industriels qui évoluent dans le secteur, d’avoir une bonne trésorerie et de revoir sa fourniture.
« Le prix de la SNEL à la haute tension est anormalement bas à comparer à son coup de production et tout ce qui se passe dans les différents pools dans lesquels la RDC est membre. C’est ainsi que lorsque nous allons rehausser à la haute tension qui concerne un peu plus de 60% de l’énergie produite, la SNEL va quand même avoir une bonne trésorerie et nous allons lui demander d’améliorer ses équipements de desserte. Nous recommandons un prix d’équilibre. Pas trop bas mais un prix qui donne accès à ce que les entreprises puissent se retrouver. Pour les domestiques, le prix peut rester le même mais pour la haute tension doit changer », insiste le Président de la commission énergie de la FEC.