Dans ce contexte de transition énergétique mondial où le Lithium en serait le centre de tous les enjeux stratégiques, la Commission Episcopale pour les Ressources Naturelles de la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CERN-CENCO) a organisé une conférence de réflexion avec comme thème « comment le lithium de Manono en RDC peut-il contribuer à la transition énergétique ? Réflexion multipartite en marge de la pré COP27 », le jeudi 11 août 2022.
Cette conférence a connu les concours du Réseau Ecclésial de la Forêt du Bassin du Congo (REBAC) comme initiateur et de plusieurs parties prenantes notamment les entreprises partenaires comme la COMINIERE, AVZ et autres actionnaires.
À en croire le secrétaire général de la CENCO, Monseigneur Shole, le but de cette conférence est de remettre en question l’homme congolais sur les richesses qu’il possède afin « d’avoir les éléments de plaidoyer car la commission CERN-CENCO a été créée après l’observation que nous sommes assis sur nos ressources naturelles mais nous vivons dans la pauvreté ».
Dans le même élan, des intervenants de tout bord ont expliqué différents sous-thèmes de ladite conférence.
Prenant la parole, Raphaël Ngoy, ingénieur mandataire en mines, a fait entendre que la RDC a d’énormes responsabilités du fait d’être le « centre des enjeux concernant l’exploitation de lithium ».
Dans ce sens, il recommande à l’État congolais de veiller à ce que ce qui arrive au cobalt ne se répète avec le lithium.
Il préconise en outre que la meilleure gestion du lithium pourrait amener le pays à quitter la zone de sous développement à celle de communauté développée.
De son côté, Doux Nkulu, membre de la société civile de Manono, s’est apaisenti sur les attentes de la population de Manono qui« veut voir finalement ce lithium servir de transition énergétique» grâce à cette capacité que regorge la République démocratique du Congo d’avoir «le gisement le plus important du monde » en lithium.
Enfin, le Secrétaire Exécutif de la CERN et Coordonnateur du REBAC-RDC, Henri Muhiya Musabate, a indiqué qu’à la fin de cette conférence les participants ont compris le bien fondé de ce minerai,« reste à faire maintenant, c’est accélérer le processus pour que l’exploitation de lithium commence au profit de différentes parties prenantes en commençant par la communauté locale, le pays, les entreprises partenaires et le monde entier. », a-t-il indiqué.