La RDC entend être désormais de moins en moins dépendante de la Chine dans le secteur minier. Elle annonce pour cela sa volonté de nouer des partenariats avec des investisseurs saoudiens. C’est ce qui ressort d’une interview accordée à Reuters par le Directeur de cabinet adjoint du ministre de Mines. C’était en marge d’une conférence sur l’exploitation minière qui s’est tenue à Riyad, en Arabie Saoudite.
« Aujourd’hui, 80% de nos mines sont exploités par un seul partenaire (la Chine). C’est donc un risque (…) On ne sait jamais ce qui peut arriver (…) Cela signifie donc que nous devrions maintenant diversifier nos partenariats, afin de ne pas dépendre d’un seul partenaire », a expliqué Marcellin Paluku.
Outre l’Arabie Saoudite, la RDC entend collaborer également avec l’Union européenne et l’Inde, a-t-il ajouté. Question, pour lui, de s’éloigner des coentreprises actuelles « qui sont fortement biaisées » en faveur des investisseurs.
La réalité actuelle est que le groupe CMOC reste le plus grand minier de cobalt au monde. Il a augmenté la production de la mine Tenke Fungurume qu’il a achetée à Freeport-McmoRan aux États-Unis, en 2016. Reuters rapporte en outre que les entreprises chinoises, dont certaines sont soutenues par leur État, sont devenues ces dernières années les plus gros investisseurs en RDC après avoir augmenté leurs investissements et leur production de cuivre et de cobalt.
Pierre Kabakila