La société Chemaf, un des exploitants miniers de la République Démocratique du Congo (RDC) a signé le cahier des charges de responsabilité sociétale avec quatre (4) communes concernées dans la province du Haut-Katanga, notamment le secteur de Bukanda, les communes de la Ruashi, Kampemba et Annexe, à hauteur de 6,4 millions de dollars américains.
La signature du cahier des charges s’inscrit dans le cadre d’une des exigeances du Code minier révisé le 9 mars 2018, imposant aux opérateurs du secteur minier l’élaboration et la signature d’un cahier des charges de responsabilité sociétale contenant des projets sociaux avec les communautés impactées par l’exploitation minière.
Le processus de négociation a duré une année. Il a bénéficié de l’accompagnement de l’Observatoire Congo pour l’Environnement (OCE), avec l’appui technique et financier du Centre Carter TCC et de l’agence de coopération allemande (GIZ), sous la supervision du ministère provincial des Mines du Haut-Katanga.
Dans le cadre de ce cahier des charges, le Maire de Lubumbashi et l’Administrateur du territoire de Kipushi sont invités à installer les comités locaux de suivi et évaluation de ces engagements de l’entreprise Chemaf conformément au chronogramme établi.
En vertu de la loi, les membres de la commission provinciale d’approbation et de validation du cahier des charges (RSE) devront examiner les contenus de cette licence sociale de Chemaf afin d’obtenir rapidement l’arrêté du Gouverneur pour exécution.
Certains spécialistes sont d’avis qu’en Afrique, la responsabilité sociale de l’entreprise (la responsabilité sociétale des entreprises ou la responsabilité sociale et environnementale (RSE)) est souvent évoquée comme un modèle intégratif permettant d’asseoir une éthique des affaires. Il s’agit de combiner les objectifs de développement économique, social et environnemental et installer une relation permanente entre les parties prenantes.
La RSE est donc tout simplement devenue une politique transversale, s’immisçant dans la moindre décision.