Au cours de son intervention à une conférence tenue le 19 avril, activité ayant pour thème : « Le secteur minier de la Republique démocratique du Congo : enjeux et perspectives», le Directeur Général du Cadastre Minier (CAMI), Popol Mabolia, est revenu sur les missions de cet organisme du ministère des mines dont la gestion lui incombe.
directeur général du Cadastre Minier a, dans le cadre de la mission de cette entreprise,
Pour ce faire, le DG du CAMI a échangé avec les étudiants sur les attributions du Cadastre Minier, ainsi que sur les enjeux de l’heure du secteur minier.
Contrôlée à 90% par les entreprises étrangères notamment chinoises, le patron de CAMI, en tant qu’intervenant principal de l’activité, organisée par « Agora juridique », une structure estudiantine de l’Université Protestante du Congo, a appelé les jeunes à se former afin de reprendre le contrôle de l’exploitation minière industrielle, qui selon lui, est actuellement par terre, en vue de relever le défi du développement de la RDC.
« Nous sommes une génération qui passe. Et la vôtre doit apprendre ce que c’est le secteur minier, ce que c’est le code minier. Nous sommes venus ici dans le cadre de notre mission scientifique, pour que vous soyez de ceux qui auront comme bagage une meilleure idée du secteur minier. Nous allons financer les meilleurs sujets de vos travaux de fin d’études ayant trait aux problèmes que nous rencontrons dans ce secteur», a déclaré Popol Mabolia.
Et d’ajouter : « Le secteur artisanal, ce sont les individus qui l’alimentent, et ils sont plus de 2 millions de personnes. En 1960, on produisait 300.000 tonnes de cuivre, et aujourd’hui on produit 4.500 tonnes. C’est pour vous faire comprendre la performance des congolais que nous sommes. Ça, c’est l’exemple de la Gécamines.»
Parlant de résultats escomptés réalisés cette année par certaines entreprises à capitaux étrangers contrairement aux entreprises dont la Gecamines est actionnaire majoritaire, le Directeur Général du CAMI, a exhorté les générations futures à s’approprier de ce secteur.
« Vous devez savoir que les compagnies minières congolaises ne performent pas du tout. Il y a KIBALI GOLD qui fait 23 tonnes et la SOKIMO qui fait zéro tonne. Vous les générations futures, devez reprendre le contrôle de l’exploitation minière industrielle. Si ça continue comme ça, vous allez vous rendre compte plus tard que tout appartient aux étrangers, pas aux congolais», a-t-il précisé.
De son côté, le Professeur de droit minier Jivet Ndela, l’un des intervenants à cette conférence, a révélé que le Code minier de 2002 n’avait pas beaucoup d’instruments juridiques. Et que, celui de 2018 a développé beaucoup d’instruments afin de faire bénéficier au pays et aux congolais des avantages liés au secteur des mines.
« Tout est là pour permettre à ce que les congolais bénéficient du nouveau code minier. Il y a plutôt déficit de formation des congolais sur le secteur minier afin qu’ils bénéficient de ce code », a déclaré Jivet Ndela, professeur en Droit minier à l’UPC.
Pour sa part, Cyrille Mutombo Chef d’entreprise minière et Vice-Président de la chambre des mines de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), est intervenu sur la contribution des entreprises minières pour le développement de la RDC.
« Nous avons tous stigmatisé ce secteur, oubliant nos responsabilités. Nous oublions que le développement d’un pays est un exercice qui se conjugue par plusieurs personnes ou plusieurs secteurs. L’exploration pour trouver un gisement des mines, prend 5 années (…). Nous devons impérativement dissocier le développement du pays du secteur minier. La qualité des acteurs détermine la qualité de la lutte », a dit Cyrille Mutombo, Directeur Général de Kibali Gold Mine.