Les activités minières au sud-est de la République Démocratique du Congo (RDC) sont désormais frappées par une pénurie d’électricité. Cette crise qui provient de la Zambie a été constatée depuis le 24 novembre 2024. Pourtant, c’est ce pays voisin qui fournit de l’électricité à une partie importante de la RDC où sont concentrés quelques opérateurs miniers.
L’énergie hydroélectrique de la RDC est sous forte pression en raison de l’augmentation de la demande et de l’insuffisance des infrastructures. Et en Zambie, la baisse drastique des niveaux d’eau dans les barrages hydroélectriques, couplée à des retards dans le développement de nouvelles capacités énergétiques, a entraîné des restrictions importantes dans l’approvisionnement en électricité.
Qu’à cela ne tienne, le régulateur zambien a promis le retour progressif de la fourniture en peu de temps. Il annonce en même temps « une hausse de 4,2% du coût du litre du diesel, passé de 28,9 à 30,11 kwachas ». Au-delà de cette hausse, ces prix restent plus compétitifs par rapport au carburant venant de Matadi, une ville à l’extrême ouest de la RDC.
Impact des entreprises minières en RDC
Cette situation impacte significativement les entreprises opérant de part et d’autre de la frontière, plus particulièrement des compagnies minières installées en RDC, dont plusieurs multinationales. Ces dernières sont confrontées à des interruptions de production et à des coûts croissants pour sécuriser une énergie alternative, souvent via les générateurs fonctionnant au diesel.
Lors d’un briefing devant les caméras de télévision nationale congolaise, le Ministre congolais des Ressources Hydroélectriques avait souligné un chiffre surprenant : la « Zambie injecte 250 MégaWatts en RDC en appui au secteur minier. Si nous n’avons pas ça, notre économie va tousser, car ça génère 8 milliards sur le PIB de la RDC ».
La RDC est donc appelée à renforcer des infrastructures énergétiques nationales, à diversifier ses sources d’énergie et à relancer les projets des barrages existants pour réduire sa dépendance énergétique auprès des fournisseurs étrangers.
Daniel Bawuna