Alors que l’entreprise minière étatique, la Générale des Carrières et des Mines (GECAMINES SA), cherche voies et moyens pour dénouer avec un passé « catastrophique », elle rencontre actuellement, dans la pratique, plusieurs difficultés qui ne lui facilitent pas la tâche d’assurer sa prospérité.
Selon un rapport publié récemment par l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives de la République démocratique du Congo (ITIE-RDC) et dont une copie a été envoyée à la rédaction de MINES.CD, plusieurs millions de dollars américains ont été « empruntés » à la GECAMINES, sans être remboursés jusqu’à ce jour.
Poursuivant ses révélations, cette agence congolaise a également indiqué que le gouvernement congolais a « emprunté », dans les caisses de la société minière étatique, 70 millions de dollars américains, desquels il n’a rendu que 9 millions de dollars américains en trois tranches de versements de 3 millions chacune et depuis lors, silence radio.
Plus loin dans son rapport détaillé, se conformant à l’exigence « 2.6.b » qui lui octroie le droit de divulgation d’informations, l’ITIE a affirmé que lorsque le gouvernement ou des entreprises d’État ont accordé des prêts ou des garanties à des entreprises minières, pétrolières et gazières opérant dans le pays, « les détails de ces transactions doivent être divulgués ».
En outre, la Direction Générale de la Dette Publique (DGDP) a, pour sa part, renseigné qu’aucune garantie ou prêt n’a été accordé par l’État aux industries extractives au cours de cette période.
Créée depuis 1967, en remplacement de la société belge l’Union minière du Haut Katanga, la Générale des Carrières et des Mines est une entreprise commerciale de droit privé détenue intégralement par l’État congolais qui concentre ses activités autour de la prospection, la recherche et l’exploitation de réserves minières dans l’ex-province du
Katanga.
Suite aux exploitations minières de l’ex-Katanga qui se trouve sur de vastes gisements miniers de la Copperbelt, la GECAMINES était quasiment devenue pendant plusieurs décennies, le poumon économique de la République démocratique du Congo, sous différents régimes.
Marcus Kasembe