Le ministre des Affaires sociales, actions humanitaires et solidarité nationale, Modeste Mutinga Mutuishayi , a, en sa qualité de président du comité de pilotage , tenu samedi 18 juin à Kinshasa, une conférence de presse sur l’état d’avancement de la mise en œuvre du Projet d’appui au bien être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaîne d’approvisionnement du cobalt (Pabea-cobalt).
Pour le président du comité de pilotage, Modeste Mutinga, le projet Pabea-cobalt s’inscrit dans la droite ligne de la matérialisation de la vision sociale du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, en ce qui concerne l’amélioration des conditions de vie de tous les congolais, et qui est traduite chaque jour en actes par le gouvernement.
Il a saisi l’occasion pour rappeler que ce projet s’affilie dans la stratégie de lutte contre le travail des enfants dans les mines et les sites artisanaux vivant zéro enfants dans les mines dans les provinces de Lualaba et du Haut-Katanga. « Ce projet au départ, prévoyait la réinsertion sociale d’environ 14.850 (quatorze mille huit cent cinquante) enfants travaillant dans les mines et les sites miniers artisanaux de cobalt dans les deux provinces ainsi qu’une reconversion socio-économique de près de 6.250 (six mille deux cent cinquante) parents de ces enfants », a indiqué le ministre des Affaires sociales, avant d’ annoncer, par contre, que lors de l’identification il y a eu accroissement de 13,43% d’enfants et 68,83 % des parents , ce qui explique que l’ampleur du phénomène des enfants dans les mines du cobalt s’est accrue et est lié à la pauvreté accentuée des ménages.
Pour Modeste Mutinga, le Pabea-cobalt est d’un caractère hautement stratégique pour la République démocratique du Congo (Rdc), car il constitue pour le gouvernement, un instrument efficace pour résoudre la problématique du travail des enfants dans les chaînes d’approvisionnement des minerais sur toute l’étendue du pays.
Perspectives du projet
Le président du comité de pilotage du Pabea-cobalt, Modeste Mutinga, a souligné que les deux provinces, le Lualaba et le Haut-Katanga, vont bénéficier de la construction ou réhabilitation de 40 (quarante) infrastructures sociales, en raison de 10 (dix) écoles, 20 (vingt) centres de rattrapage scolaire ainsi que 10 centres de santé avec des ouvrages associés d’eau et d’assainissement.
Pour prévenir le travail des enfants dans les mines, a ajouté ministre des Affaires sociales, le projet a prévu, d’ une part, les parcs d’attraction et les aires de jeux pour les enfants et d’autre part, la mise en place d’un dispositif d’alerte et de surveillance au sein de l’observatoire de la vulnérabilité sociale du Fonds national et promotion de service social (Fnpss).
Mme Alice Mirimo Kabetsi, coordonnatrice du Pabea-cobalt, a pour sa part, souligné que ce projet ne vient pas changer le travail des mines, mais par contre, le solidifier par la nouvelle technologie, qui vise l’autonomisation de la population.
Pour ce faire, a-t-elle dit, le projet prévoit le renforcement des capacités en équipements et matériels à l’endroit des femmes entrepreneures dans les mines et l’agro pastoral pour l’encadrement des jeunes et femmes sortant des mines.
Dans les prochains jours, le projet va financer les travaux de construction de deux centres de promotion de l’entreprenariat en Agro business (Cp Jeab) et la présence des membres de pilotages à la rentrée scolaire de septembre 2022, afin de s’assurer de la reprise des classes des enfants des mines et des autres aspects de leur prise en charge sociale, indique-t-on.