Le Directeur général du Fonds minier pour les générations futures a invité les parties prenantes à l’atelier qui se tient du 23 au 24 novembre à Kinshasa, sur l’amélioration du cadre règlementaire du décret portant le Fonds minier les générations futures (FOMIN) à faire des propositions susceptibles de contribuer à garantir la bonne gouvernance dudit fonds.
« Nous sommes en train de jeter les jalons pour consolider le fonctionnement du FOMIN ; nous saluons la volonté des parties prenantes qui multiplient des efforts pour améliorer la bonne gouvernance », a déclaré Faustin Biringanine, Directeur général dudit Fonds.
Cet atelier qui réunit les experts du gouvernement, de la société civile, des ministères des Mines et Finances, des partenaires techniques et financiers ainsi que les représentants des entreprises est une continuité des travaux déjà amorcés en octobre 2021 et mars 2022.
Pour le coordonnateur national de l’ITIE/RDC Jean Jacques Kayembe, la formulation des propositions par les parties prenantes permettra de rencontrer la volonté du législateur.
« Le cadre actuel connait des limitations. C’est pour ça que nous travaillons avec nos partenaires Makuta wa Maendeleo et Afrewatch pour réfléchir ensemble, en vue de sécuriser le FOMIN et le rendre viable. Nous avons recadré les objectifs en les limitant à cinq points et tout en répondant aux questions liées à la diversification de l’économie et l’après mines pour les générations futures », a-t-il dit.
Pour M. Andrew Bauer, expert en questions de Fonds souverain qui partageait son expérience dans ce domaine a relevé que, l’application des bonnes règles de transparence, d’investissement, de surveillance et de gestion constituent des facteurs permettant le bon fonctionnement de ce fonds, en citant notamment le Nigeria et le Sénégal qui ont fait des preuves sur cette question.
« Il y a un mythe que les fonds souverains fonctionnent bien en Europe, cela est faux car certains pays d’Afrique tels que le Nigeria et le Sénégal ont fait preuve de bon fonctionnement de ce fonds », a-t-il précisé.
Le représentant du Consortium Makuta Wa Maendeleo, l’un des partenaires financiers de ces assises Fabien Mayani a rappelé que cette organisation accompagne le FOMIN depuis 2020, en vue d’améliorer son cadre et accompagner le processus de bonne gestion de ce fonds en faveur des générations futures.
« Nous avons appuyé le processus d’élaboration du décret portant réglementation de la gestion des fonds de la redevance minière au niveau local et provincial signé le 13 mai dernier, nous avons soutenu les ETD pour la bonne gestion de ses redevances locales. Nous avons lancé la plateforme interactive Makuta qui aide à collecter toutes les informations relatives à la redevance provinciale et locale », a déclaré M. Fabien.
Le consortium Makuta wa Maendeleo est une plate-forme des organisations de la société civile spécialisées dans les ressources naturelles dont le Centre carter, Justice pour tous, « IBGDH », « OEARSE, « ADDH », Resource matters », précise-t-on.