Sous la médiation du Secrétaire d’État américain Marco Rubio, la République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé, ce vendredi 25 avril 2025 à Washington DC, une déclaration de principes marquant leur engagement à coopérer dans le secteur extractif et à œuvrer pour la stabilité dans l’Est de la RDC, en proie à des conflits armés depuis plus de trois décennies.
La cérémonie de signature s’est tenue en présence de Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères de la RDC, et de son homologue rwandais Olivier Nduhungirehe. L’accord appelle les deux gouvernements à renforcer leur collaboration, non seulement pour ramener la paix dans la région, mais aussi pour développer une coopération stratégique dans le domaine minier.
Selon les termes de la déclaration, cette collaboration couvrira plusieurs axes prioritaires, notamment :
Le développement hydroélectrique ;
La gestion conjointe des parcs nationaux ;
La réduction des risques liés aux chaînes d’approvisionnement en minerais ;
L’établissement de chaînes de valeur minérales transparentes, formalisées et légales, de l’extraction jusqu’à la transformation, impliquant les deux pays, le gouvernement américain et des investisseurs privés américains.
Cet accord intervient dans un contexte diplomatique marqué par de récents pourparlers entre Kinshasa et le groupe armé M23, aboutissant à une déclaration commune signée le 23 avril dernier à Doha sous la médiation du Qatar. Les deux parties s’y sont engagées à œuvrer pour une trêve immédiate, première étape vers un cessez-le-feu durable.
À l’issue de la signature de la déclaration de principes entre la RDC et le Rwanda, le Qatar a salué, dans un communiqué officiel, « l’engagement constructif des deux pays, leur volonté de dialogue et de diplomatie », soulignant un « désir sincère de désamorcer les tensions et de promouvoir les intérêts des peuples de la région ».
Cet accord inédit, parrainé par Washington, pourrait marquer un tournant dans les relations entre Kinshasa et Kigali, longtemps tendues sur fond d’accusations de soutien aux groupes armés et de pillage des ressources naturelles congolaises.
Daniel Bawuna