Les États-Unis rejettent fermement les accusations selon lesquelles l’accord de Washington viserait un « bradage » des ressources minières de la République démocratique du Congo. Dans un entretien accordé à la presse en début de semaine, l’ambassadrice des États-Unis en RDC, Lucy Tamlyn, a tenu à clarifier la portée réelle de cet accord, qu’elle présente comme un instrument juridique structurant des échanges commerciaux mutuellement bénéfiques.
« Ces accords ont été négociés pour être gagnant-gagnant. Il y a des bénéfices tant pour le peuple congolais que pour le peuple américain », a-t-elle déclaré, balayant ainsi les critiques qui circulent dans l’opinion publique.
Selon la diplomate américaine, l’accord de Washington repose sur plusieurs piliers. Il englobe notamment la médiation des États-Unis dans le processus de désescalade entre la RDC et le Rwanda, ainsi que des accords bilatéraux directs conclus avec Kinshasa dans les domaines économique et sécuritaire.
Face aux enjeux stratégiques soulevés, Lucy Tamlyn a rappelé la position constante de Washington : sécuriser des chaînes d’approvisionnement fiables pour les minerais critiques, indispensables aux industries de pointe et à la défense nationale américaine. « Les investissements américains en RDC apportent des financements, tout en garantissant le respect des lois congolaises et des droits des travailleurs locaux », a-t-elle insisté.
Au-delà de la dimension sécuritaire, l’accord prévoit également un partenariat économique incluant l’accès à certains actifs miniers. En contrepartie, les États-Unis s’engagent à accompagner et accélérer des projets structurants en faveur de l’industrialisation de la RDC, du développement d’infrastructures clés et de la consolidation des chaînes de valeur locales.
Le débat a été ravivé à la suite d’une déclaration controversée de l’ancien président américain Donald Trump, qui a affirmé :
« J’ai mis fin à la guerre entre le Congo et le Rwanda. Ils m’ont dit : “S’il vous plaît, nous aimerions que vous veniez prendre nos minerais”. Et c’est ce que nous allons faire. »
Des propos qui ont suscité de vives réactions à Kinshasa, poussant la diplomatie américaine à préciser que l’accord de Washington ne remet nullement en cause la souveraineté de la RDC sur ses ressources naturelles, mais s’inscrit dans une logique de partenariat stratégique et de coopération économique encadrée.
Azarias Mokonzi




