Dans un communiqué de presse du 14 décembre 2024, « La coalition Africaine sur les Minerais Vertes » (CAMV) a exprimé son inquiétude quant à ce qu’elle qualifie de manque de transparence dans le processus de l’élaboration de la feuille de route sur les minerais de la transition énergétique entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Union Européenne (UE).
Cette organisation déplore également la mise à l’écart de la société civile lors de l’élaboration et du lancement de la feuille de route sur les minerais dits de transition.
« Devant les contestations à la fois des organisations de la société civile européennes et africaines, la délégation de la Commission Européenne à Kinshasa avait promis de faire participer la société civile dans la phase d’élaboration de la feuille de route pour que leurs contributions soient prises en compte », lit-on dans ce communiqué.
Cette organisation déplore le fait que, « malgré cette promesse, force est de constater que les deux parties ont signé à Bruxelles, pendant la semaine européenne des minerais critiques, ladite feuille de route».
Pour la CAMV, « la démarche entreprise par la RDC et l’UE lors de la signature de ladite feuille de route démontre à n’en point douter la détermination du gouvernement visant à réduire l’espace civique et l’engagement avec la société civile ainsi que les communautés locales touchées par l’exploitation des minerais de transition ».
Cette organisation soulève des questions sur la faisabilité d’autres processus tels que la Global Gateway pour garantir que les perspectives de la société civile sont sérieusement prises en compte et qu’il ne s’agit pas simplement d’une participation symbolique.
Dans ce registre, elle encourage le gouvernement congolais et l’Union Européenne à publier la feuille de route avec toutes ses annexes tout en rassurant que la société civile participe à sa mise en œuvre et à son évaluation.
Azarias Mokonzi