Après la publication du rapport « Gécamines, que cache le gré à gré » et une série d’articles publiés par MINES.CD sur le bradage des actifs miniers de la principale société minière de l’État congolais dans l’espace Katanga, l’inspection générale des finances (IGF) se saisit de l’affaire. Cette unité de patrouille financière annonce qu’une équipe d’inspecteurs des finances séjourne depuis le mardi 24 mai 2022 dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba pour évaluer et encadrer la Gécamines et au sein des régies financières dans les provinces précitées.
« Une forte délégation de l’IGF conduite par Mr Batubenga Pandamadi, IGF- Chef de service adjoint est arrivée au Katanga le 24 mai 2022 pour l’évaluation des missions de l’encadrement de la GECAMINES , des régies financières ainsi que des provinces du Haut-Katanga et de Lualaba », a annoncé brièvement l’IGF.
2,6 milliards USD de perte
Intitulé « Gécamines, que cache le gré à gré », le rapport de la Coalition pour la Gouvernance des Entreprises Publiques (COGEP), révèle que la république démocratique du Congo) a perdu près de 2,630 milliards de dollars américains après la cession des titres miniers de la société Générale des Carrières et des Mines (Gécamines) à Metalkol, contre 60 millions de dollars américains (USD). Pour la COGEP, les relations partenariales entre la Gécamines et ses deux associés – Metalkol et Evelyne SA – ont été caractérisées par nombre d’irrégularités notamment des malversations financières, de corruption et de mauvaise gestion.
« Après la résiliation du contrat avec KMT, la Gécamines a cédé les titres miniers à Metalkol pour 60 millions de dollars de pas de porte à Highwind Group affilié à Dan Gertler. Or, selon « Congo n’est pas à vendre » citant Numis Securities, la juste valeur marchande de la participation de FQM était de 65% dans Kingamyambo représentant 2,498 milliards de dollars. Ce qui signifie que 100% de ces actifs vaudrait 3,84 milliards de dollars, et donc la valeur marchande totale de 70% acquis par le groupe Highwind vaut 2,69
milliards de dollars. », dit ce rapport.
La COGEP soutient que la Gécamines – société publique de l’État congolais – a cédé ces titres miniers à 60 millions USD alors que leur valeur réelle sur le marché est estimée à 2,690 milliards de dollars américains (USD). « Ceci revient à dire que l’État congolais a perdu 2,630 milliards de dollars américains », fustige-t-elle.