En visite en République démocratique du Congo, du 12 au 13 septembre 2022, l’émissaire du président américain Joe Biden, a bouclé sa visite après des entretiens avec le président de la République Félix Antoine Tshisekedi, Les deux personnalités ont échangé sur les enjeux et potentiel d’investissement que regorge le secteur minier congolais. À l’issue de sa visite en RD Congo, Amos Hochstein, coordonnateur spécial du président des États-Unis d’Amérique en charge des affaires énergétique international, a tenu à réaffirmer l’intérêt que son pays accorde à la RDC.
« Nous avons une large gamme d’intérêts au Congo. C’est pourquoi les États-Unis d’Amérique tiennent à renforcer leurs relations avec la RDC », s’est-il exprimé devant la presse, le mardi 3 septembre.
D’après lui, l’objet de sa visite en RDC tourne essentiellement autour du secteur minier, ainsi qu’au potentiel d’investissement que regorge ce dernier.
« L’objet de ma visite c’est essentiellement dans le développement du secteur des mines », a déclaré Amos Hochstein face à la presse.
Il a par ailleurs, souligné le rôle que joue la RDC face à la transition énergétique mondiale de l’heure.
« La RDC est l’un des pays les plus importants au monde, parce qu’elle contribue à la transition énergétique, à mesure que nous passerons du carburant fossile pour parvenir à une énergie plus propre », a-t-il souligné.
Et d’ajouter : « Le monde entier aura besoin de minerais, des ressources naturelles… dans l’ensemble qui sont nécessaires à cette transformation. Et je ne pense pas qu’il y ait un pays outre que la RDC qui puisse apporter autant au monde ».
Les USA s’en vont contre la corruption et le travail inhumain dans le secteur minier
« Nous voulons donc de l’énergie, mais aussi nous assurer des conditions dans lesquelles travaillent ceux qui contribuent à cette énergie (que nous voulons) plus propre. Pour ce faire, nous avons une bonne compréhension de ce que veut dire énergie plus propre. C’est-à-dire pas de corruption mais aussi des (garanties) de conditions de travail de ceux qui œuvrent dans le secteur des minerais », a précisé Amos Hochstein.
L’émissaire du président américain, se dit positif et garde espoir de revenir au Congo pour un prochain rendez-vous. « C’est donc de cela que nous avons discuté ces deux derniers jours avec les autorités congolaises. Je garde mon espoir et j’ai hâte de revenir ici lors d’un prochain voyage », a-t-il dit.
Après Blinken, Hochstein apporte le même discours
Cette mission d’Amos Hochstein à Kinshasa, démontre l’intérêt qu’accordent les USA aux minerais et ressources naturelles du pays. Elle intervient juste un mois après la visite d’un autre émissaire de Joe Biden. Anthony J. Blinken, le secrétaire d’État américain, avait séjourné dans la capitale congolaise du 9 au 10 août dernier.
Au cours de sa visite, Anthony Blinken avait également rencontré quelques responsables de l’administration Tshisekedi, et a échangé avec eux sur plusieurs domaines mais plus particulièrement celui du secteur d’investissement, dont Amos Hochstein a aussi abordé dans sa mission.
Les dessous de cartes
D’après des analystes, l’administration Biden conditionne l’arrivée de ses investisseurs au respect d’un certain nombre de critères et principes démocratiques, censés garantir la transparence dans un environnement où d’autres expatriés ont préféré de se lancer sans poser trop des exigences. Et cela arrange les autorités congolaises qui ont besoin des capitaux pour booster le développement d’un pays longtemps appauvri et asphyxié, elles semblent plus pencher vers le réalisme que vers la prudence élastique d’investisseurs américains, ont expliqué ses observateurs.