Alors que l’initiative sur la fabrication des batteries électriques prend de l’ampleur, les activistes de la société de la RDC et Zambie, ont dans un communiqué conjoint, invité les gouvernements de deux pays à élaborer des politiques globales sur l’extraction et l’enrichissement des minéraux critiques, qui doivent être alignées sur la transformation industrielle et économique.
Dans un communiqué conjoint, ces organisations de la société civile ont formulé des recommandations aux autorités congolo-zambiennes à mettre en œuvre. Elles ont surtout insisté sur une politique délibérée en matière de compétences pour former les jeunes congolais et zambiens aux compétences et à la technologie.
« Cinq ans, c’est assez long pour que les deux pays aient des niveaux de compétence adéquats. Il est nécessaire que les gouvernements utilisent les établissements d’enseignement supérieur déjà existants tels que l’Université de Zambie (UNZA), l’Université de Lubumbashi (UNILU), qui accueille le Centre africain d’excellence sur les batteries, l’Université Copperbelt (CBU) et l’Autorité de formation à l’enseignement technique, à la vocation et à l’entrepreneuriat (TEVETA) et introduisent, en partenariat avec des experts techniques internationaux, des compétences spéciales sur la fabrication de batteries de véhicules électriques à la suite de la création prévue de l’industrie », peut-on lire dans ce document consulté par MINES.CD.
Les organisations de la société civile ont aussi estimé qu’il est urgent que les gouvernements s’engagent dans un processus consultatif complet sur l’établissement prévu de l’industrie de la fabrication de batteries de véhicules électriques en RDC et en Zambie, tout en créant suffisamment de l’espace pour la consultation et l’engagement avant de mettre de l’encre dans tout document, en particulier en ce qui concerne tout ce qui est dans l’intérêt des citoyens des deux pays.
« Il est essentiel que les deux gouvernements respectent les droits fonciers de la population locale où les usines de véhicules électriques doivent être mises en place et que les procédures de réinstallation appropriées soient conformes aux politiques et à la législation applicables (…) Ils devraient promouvoir les achats locaux et la transparence, prendre des mesures strictes contre la corruption et maintenir les meilleures pratiques », a renchéri le communiqué conjoint.
En outre, les organisations de deux pays ont convenu d’établir un forum appelé « Pamoja Critical Minerals Forum », dont l’objectif principal est de surveiller et de s’engager dans la mise en œuvre de l’accord de coopération sur les véhicules électriques et de mobiliser les communautés pour que les deux gouvernements soient responsables.
« Pour assurer d’une gouvernance responsable des ressources minérales, chaque citoyen devrait avoir le droit de participer à toutes les décisions qui le concerne. Ce droit devrait être au cœur de l’initiative sur les batteries, de la conception du projet à la mise en œuvre, en passant par les opérations et le déclassement. Nous devons apprendre des erreurs passées d’extraction et d’utilisation irresponsables des ressources et éviter de les répéter », ont conclu les organisations de la société civile de la RDC et Zambie.