Jamais projet routier, dans la capitale particulièrement, n’a été suivi ou plutôt « surveillé » avec autant d’attention par les officiels que la rocade de Kinshasa avec ses 63 km reliant Mbudi à l’aéroport international de Ndjili, en passant par Mitendi, Kimwenza, Riflar Rail, Ndjili Brasserie, Cecomaf, Buma, et Ndjoko. Députés nationaux, sénateurs, ministres nationaux, députés et ministres provinciaux, autorités municipales font de descente de terrain les uns en inspection des travaux, les autres en admiration.
La dernière visite en date remonte au samedi 8 février 2025 avec à la tête de sa délégation le ministre d’Etat Alexis Gisaro ayant dans ses attributions les Infrastructures et Travaux Publics (ITP).
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Après le parcours effectué en partie à bord de son véhicule et en partie à pied, il s’est réjoui de la qualité des travaux qui, selon les ingénieurs, « respectent les règles de l’art » et s’effectuent dans le délai imparti.
« Sur la rocade Sud-Ouest, le tronçon qui longe la cité Millenium a reçu sa couche de base en concassé de granulométrie. Un kilomètre plus bas, une stabilisation des talus a été pratiquée, des bordures encrées dans la couche de fondation et des trottoirs aménagés. Ici il ne manque que la couche de roulement », a-t-il laissé entendre.
Il ressort que des informations recueillies à ce jour, le problème principal auquel le chantier est confronté est celui de l’expropriation. Il est vrai que le tracé s’est fait sur des concessions privées abritant des habitations, des fermes, des champs et même, à certains endroits, des cimetières.
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Il y a lieu de relever que ce n’est pas une situation propre à la RDC. Dans tous les pays du monde, des travaux du genre rencontrent ces réalités.
C’est la raison pour laquelle une commission d’expropriation a été mise en place avec comme membres les experts des ministères à caractère technique directement impliqués dans ce projet : les ITP, l’Urbanisme et Habitat, l’Aménagement du territoire et les Affaires foncières, et ce sous la coordination du secrétariat général du premier cité.
Un mois plus tôt, exactement le 11 janvier dernier, c’est justement le secrétaire général Georges Koshi qui est descendu sur le même terrain.
Abordant ce sujet sensible, il a rassuré les riverains concernés que « Toutes les personnes concernées recevront des indemnisations justes et conformément à une procédure transparente ». Cependant, l’accès est soumis à la production des titres de propriété, à la nature des terrains, à la qualité des arbres fruitiers et des champs cultivés et, éventuellement, à celle des constructions aménagées, a-t-il précisé.
Il va sans dire qu’aussi bien pour l’aménagement proprement dit des rocades que pour les indemnisations, tout se résume au financement.
C’est ce défi formidable que la SICOMINES S.A. est appelée à relever car les rocades de Kinshasa, à l’instar d’autres routes programmées, ont l’assurance d’être construites dès lors qu’elles sont intégrées dans l’Avenant n°5 du contrat sino-congolais revisité.
Pour rappel, les travaux de la Rocade ont été lancés par le Président Félix Tshisekedi le 22 juin 2024.
Tribune de Simon Mutombo