Un protocole d’entente entre Kamoa Copper – filiale du canadien Ivanhoe Mines – et Lobito Atlantic International a été signé pour permettre aux concentrés de cuivre produits dans cette mine congolaise d’être transporté vers le port angolais de l’océan Atlantique de Lobito, via le chemin de fer.
Selon les informations rapportées par Ivanhoe Mines, une première cargaison d’essai pouvant atteindre 10 000 tonnes de concentrés de cuivre provenant des concentrateurs des phases 1 et 2 de Kamoa-Kakula sera transportée le long du corridor entre octobre et décembre prochain. L’étape suivante après avoir atteint le port de Lobito sera la vente de ces concentrés de cuivre sur le marché international.
« Ivanhoe s’attend à ce que cet itinéraire l’aide à réduire ses émissions et prévoit de recueillir des informations sur les économies de gaz à effet de serre (GES), les temps de transit, les coûts d’exploitation et d’autres facteurs opérationnels à partir de l’expédition d’essai », a indiqué la même source.
En attendant la concrétisation dudit protocole, à ce jour, pour acheminer ses concentrés vers les marchés internationaux, Kamoa-Kakula continue de transporter ses concentrés de cuivre par voie routière à travers l’Afrique subsaharienne jusqu’aux ports de Durban, en Afrique du Sud ; Dar es Saleem, en Tanzanie ; Beira, au Mozambique ; et Walvis Bay, en Namibie. Environ 90 % des concentrés sont expédiés de Durban et de Dar es Saleem.
De ce fait, le transport des concentrés de cuivre vers le marché international à travers le couloir ferroviaire de l’Atlantique de Lobito, devra permettre une réduction considérable de la distance entre le port de Lobito et Kamoa-Kakula, ainsi qu’une rapidité dans le transport grâce à la voie ferrée.
Le corridor de Lobito, une route commerciale cruciale pour le cuivre
« Le corridor de Lobito est en passe de devenir une route commerciale cruciale pour le cuivre et d’autres minéraux critiques d’une région stratégique unique de l’Afrique […] des métaux qui sont si désespérément nécessaires pour la transition énergétique de notre planète », a déclaré Robert Friedland, co-président d’Ivanhoe Mines.
A en croire ses propos, c’est grâce aux investissements avant-gardistes de leurs actionnaires CITIC – qui a à l’origine modernisé le port et la ligne ferroviaire – qu’il est désormais possible d’ouvrir un accès ferroviaire entre la ceinture de cuivre et le port en eau profonde de l’océan Atlantique de Lobito.
« Le corridor de Lobito est la voie d’exportation et d’importation la plus courte et la plus directe entre la Copperbelt et le marché international maritime, ce qui devrait permettre des délais d’exécution plus rapides et des coûts réduits. Plus important encore, la logistique sur le corridor ferroviaire entraînera des émissions de carbone nettement inférieures à l’alternative par camion, ce qui renforcera encore l’engagement de Kamoa-Kakula à produire du cuivre ultra-vert », a soutenu le co-président d’Ivanhoe Mines.
Par ailleurs, il a expliqué que le soutien du gouvernement des États-Unis au corridor de Lobito et le financement proposé témoignent « la nécessité d’un effort mondial coordonné » afin de moderniser les infrastructures au niveau de l’Afrique subsaharienne.
« Pour relever les défis du changement climatique, la coopération internationale est essentielle pour développer des chaînes d’approvisionnement responsables. Cette collaboration doit impliquer les communautés locales, garantissant une approche durable et éthique de l’extraction des minéraux dans les zones où ils se trouvent », a-t-il conclu.
Plus de 550 millions USD investis pour le corridor de Lobito
Après avoir acquis une concession de trois décennies, pour assurer les services ferroviaires et la logistique de soutien en Angola, le consortium Lobito Atlantic International s’était engagé à investir 455 millions de dollars en Angola et jusqu’à 100 millions de dollars supplémentaires en République démocratique du Congo pour l’amélioration de l’infrastructure, de la capacité et de la sécurité ferroviaires du corridor de Lobito.
Cela comprenait également le matériel roulant composé de plus de 1 500 wagons et 35 locomotives.
Connue sous le nom de « couloir ferroviaire de l’Atlantique de Lobito », cette ligne ferroviaire reliant la ceinture de cuivre de la République démocratique du Congo au port angolais de Lobito s’étend sur 1 739 kilomètres, dont moins de 5 kilomètres passe à la limite de licence Kamoa-Kakula mais également à travers les licences d’exploration Western Foreland.
Le géant canadien, Ivanhoe Mines a avancé que le corridor ferroviaire de Lobito Atlantic pourrait « améliorer considérablement les coûts logistiques et l’empreinte carbone de l’exportation de métaux » depuis son complexe de cuivre Kamoa-Kakula , la mine de zinc-cuivre-germanium-argent de Kipushi, ainsi que le développement futur de toute découverte de cuivre dans le cadre du projet d’exploration Western Foreland.