Drame minier dans le territoire de Mwenga, au Sud-Kivu. Sept personnes ont perdu la vie par asphyxie, samedi 3 mai 2025, dans le carré minier de Lugushwa G7, situé dans le village de Mapale. Les victimes, toutes engagées dans l’exploitation artisanale de l’or, auraient été piégées par un manque d’oxygène dans le puits où elles opéraient sans aucune protection.
Selon les informations recueillies sur place, trois des sept victimes appartenaient à une même famille, rendant la tragédie encore plus poignante.
Profondément choqué, le Cadre de Concertation Territoriale de la Société Civile de Mwenga déplore ce énième drame dans ce site minier et en appelle à des mesures urgentes. L’organisation exige l’ouverture d’une enquête pour établir les responsabilités et exhorte le Service d’Assistance et d’Encadrement des Exploitants Miniers Artisanaux et à Petite Échelle (SAEMAP) à jouer pleinement son rôle.
« Le rôle du SAEMAP ne doit pas se limiter à la fiscalisation des activités minières. Il est impératif qu’il assure un encadrement rigoureux des exploitants, notamment en inspectant les sites, en fournissant des équipements de protection — casques, gants, lunettes, bottes et vêtements adaptés — et en surveillant quotidiennement les systèmes énergétiques utilisés dans les puits », plaide la société civile.
Malgré les nombreux accidents enregistrés ces dernières années à Lugushwa G7, peu de mesures concrètes ont été prises pour garantir la sécurité des creuseurs. La société civile appelle à une plus grande rigueur des autorités dans la régulation du secteur minier artisanal, souvent marqué par l’impunité et le laisser-aller.
Azarias Mokonzi