Fungurume, jeudi 1e décembre 2022. L’ONG AFREWATCH a tenu ce 29 novembre une conférence de presse à Kolwezi pour annoncer la publication de son rapport sur le village Kabombwa dans lequel elle porte de fausses accusations de pollution sur TFM.
TFM est étonnée, choquée et déçue de voir que AFREWATCH s’évertue avec légèreté à rallumer le feu en publiant un rapport anachronique et tendancieux, truffé des accusations non fondées sur un dossier qui a positivement évolué grâce à des efforts conjugués aussi bien par la communauté de Kabombwa, la société civile que par TFM sous l’impulsion des autorités du pays.
Ces fausses accusations sont en totale contradiction avec les conclusions des audits menés sur le terrain par les 4 laboratoires invités par la communauté et l’autorité locale et contenues dans leur rapport synthèse. Ces conclusions sont sans équivoque. Elles n’établissent aucun lien de cause à effet entre la présence de l’usine à chaux et l’apparition des maladies de la peau dans la communauté de Kabombwa. De même, les analyses menées par le laboratoire international « Element Materials Technology » de l’Angleterre à la demande TFM n’ont relevé aucune évidence de pollution liée l’usine à chaux.
Au terme de sa récente visite sur le site de TFM, AFREWATCH a reçu les réponses écrites, précises et factuelles sur ses nombreuses questions posées à TFM. Aussi surprenant que cela puisse paraître, AFREWATCH n’en a pas pris compte dans son tendancieux rapport dont l’objectif manifeste (comme l’indique son titre et les images qu’il contient) est de nuire à l’image et à la réputation de TFM. On peut dès lors se poser la question sur la pertinence et l’opportunité de la publication d’un tel rapport au moment où la communauté de Kabombwa, la société civile, les autorités provinciales et communales, et TFM se sont accordés sur le fait qu’il n’y a pas de lien de cause à effet entre la présence de l’Usine à chaux et les problèmes de santé enregistré à Kabombwa, d’une part et, que le processus d’une délocalisation sociale évolue positivement, d’autre part.
Dans le souci de rétablir la vérité au sein de l’opinion publique, TFM résume ci-dessous les conclusions des audits environnementaux menés ainsi que l’évolution des travaux de la Commission de délocalisation mise en place par l’Autorité provinciale.
- Audit des paramètres environnementaux
En ce qui concerne l’eau de consommation et les eaux de surface, les conclusions du rapport d’experts indiquent ceci : « les analyses des eaux de consommation montrent que celles-ci sont conformes aux directives de l’OMS ». Cfr le rapport d’experts indépendants.
En rapport avec la qualité des eaux de surface, le rapport révèle que « les analyses des eaux de surface et de profondeur (eau de la potence) indiquent que tous les paramètres physico-chimiques sont conformes aux exigences du Règlement minier et de l’OMS ».
Ces faits en eux-mêmes montrent qu’il n’y a pas de lien de cause à effet entre la présence de l’usine à chaux de Kabombwa et les maladies de la peau sus-évoquées. Et si dans l’extraordinaire un tel lien venait à être établi, les employés de TFM qui prestent à l’usine à chaux tous les jours et ceux habitant dans le camp environnant cette usine devraient être les premiers à être exposés aux risques de contamination.
À ce sujet, le rapport donne une précision significative : « Maladies cutanées : À la consultation, les diagnostiques révèlent des dermatoses incriminées dans des situations qui relèvent des facteurs liés à une hygiène de base défectueuse (manque d’assainissement, hygiène personnelle, accès à l’eau propre).
En effet, la scabiose dite « gale vulgaire » (71 % des cas), pyodermite, prurigo représentent des maladies de la peau non imputables à la présence de la chaux ». Cfr le rapport d’experts indépendants.
Il est établi que la chaux peut être utilisée dans le traitement de la gale. Elle ne pourrait donc pas en être la cause.
En outre, la commission environnement de l’Assemblée nationale appuyée par des experts de ce secteur a effectué une inspection de l’usine à chaux, et les conclusions de cette commission n’ont établie aucun lien de cause à effet entre les maladies décriées et l’activité de l’usine à chaux de TFM. Cette commission a salué le respect des normes que TFM utilise pour la production de la chaux.
Les problèmes de santé auxquels fait face la population de Kabombwa sont réels et multisectoriels et préoccupent à la fois les autorités du pays et TFM. Ainsi, sur le plan purement humanitaire, TFM organise conjointement avec la zone de santé de Fungurume la prise en charge médicale des personnes atteintes des maladies de la peau répertoriées. Les statistiques y relatives sont disponibles au bureau de la zone de santé de Fungurume.
Quant à la teneur en calcium des sédiments, il faut d’abord noter que toute la roche de cette zone est par nature calcaire. En effet, l’eau effectue un long parcours sous forme de cycles sans cesse renouvelés. Elle traverse différents types de sols (nappes phréatiques alimentées par infiltrations d’eau de pluie) et se charge naturellement en sels minéraux et en oligo-éléments essentiels à la santé humaine : phosphore, calcium, magnésium…
Suivant la nature géologique des sols traversés, la composition physico-chimique de l’eau ne sera pas la même. Ainsi une eau passant par un sol calcaire ou crayeux fournira une eau à forte teneur en calcaire alors qu’une eau traversant des sols cristallins, comme du sable ou du granit sera considérée comme douce. Le calcaire présent dans l’eau de la zone Mofya est justifié par la nature calcaire du sous-sol de cette zone. La dureté de l’eau est sans conséquence sur la santé de l’homme. (https://www.cieau.com/leau-et-votre-sante/qualite-et-sante/calcaire-origines-utilite-eau/: Le calcaire – ses origines et son utilité dans l’eau).
Par ailleurs, les eaux de l’usine évoluent en circuit fermé. Ce qui veut dire que toutes les eaux de contact de l’usine sont recueillies dans des bassins imperméables revêtus de géomembranes dans la zone opérationnelle de l’usine et sont recyclées dans les opérations.
Les opérations de TFM sont à « ZERO décharge ». Donc, elles n’ont aucun contact avec les cours d’eau environnantes. Le rapport AFREWATCH note tout le contraire accusant TFM de drainer les eaux de l’usine directement dans les rivières sans aucun traitement. Ceci est une diffamation outrageuse.
Un autre paramètre qui a été audité, c’est la qualité du sol. Le rapport d’experts révèle que « les analyses des sols agricoles indiquent qu’ils sont basiques avec les valeurs des pH comprises entre 7,66 et 8,95. Cette basicité reflète la nature des sols, dominée par une roche mère calcaire et des sols argilo-limoneux.
En comparant les résultats de l’échantillon témoin de sol prélevé en amont de l’usine à chaux avec les échantillons prélevés en aval, nous constatons qu’ils sont statistiquement de même ordre de grandeur pour tous les paramètres analysés ».
TFM est une entreprise respectueuse des normes environnementales les plus strictes. Point n’est donc besoin de rappeler que TFM est certifié ISO 14001 depuis 2013, et nous sommes la première entreprise à acquérir cette certification dans le pays. Cette certification est délivrée au terme des audits environnementaux périodiques rigoureux, et nous nous employons à la conserver. Et cela implique de la responsabilité face à nous-même, face à la communauté et au pays, et face à l’humanité dans sa totalité.
Aussi, en termes d’investissement dans le domaine du développement communautaire, TFM s’emploie à relever de manière durable le niveau de vie des populations de sa concessions. C’est ainsi que depuis sa création jusqu’au 3e trimestre 2022, l’entreprise a consenti presque 260 millions USD pour des projets de développement. Ceci se traduisant par la construction de routes urbaines et de desserte agricole, la construction d’écoles de qualité, de structures médicales et bien d’autres. À ces réalisations s’ajoute les multiples interventions du Fonds social communautaire auquel l’entreprise alloue 0,3 % du revenu de la vente de ses métaux.
- Processus en cours
Comme souligné ci-haut, les évidences et faits scientifiquement prouvés démontrent clairement qu’il n’y a pas de lien de cause à effet entre la présence de l’usine à chaux de TFM et les maladies de la peau observées à Kabombwa. Les membres de la Commission chargée d’examiner les plaintes environnementales et d’organiser les modalités de délocalisation du village Kabombwa, mise en place par l’Autorité provinciale, se sont tous accordés sur cette évidence.
Cependant, afin de préserver la paix sociale dans la communauté et de promouvoir le développement durable de la vie des habitants, les membres de cette Commission ont décidés de procéder à une délocalisation sociale de la population de Kabombwa. Un Procès-verbal a été officiellement publié à cet effet.
Pour mener à bien ce processus selon les dispositions légales, des sous-commissions ont été mises en place, notamment celles de délocalisation, de réinstallation et de résolution des plaintes. TFM a mis son expertise à la disposition de ces différentes sous-commissions. Les travaux sont à l’étape du recensement des ménages.
Selon le rapport de la sous-commission délocalisation, près de 500 ménages ont été recensés à ces jours et les plaintes sont traitées sur place à Kabombwa par la sous-commission de résolution des plaintes présidée par le Procureur de Fungurume. C’est ensemble que toutes les parties prenantes travaillent ardûment sur cette étape importante du processus de délocalisation.
À l’instar des autres parties prenantes, TFM veille à la bonne évolution de ce processus qu’elle souhaite voir s’achever dans les meilleurs délais dans l’intérêt aussi bien de la communauté que de la société qui a besoin d’un environnement paisible pour ses opérations.
Tout en participant activement aux travaux de la Commission de délocalisation, TFM continue à assumer avec responsabilité ses obligations sociales vis-à-vis de la communauté locale. Cela traduit notre engagement naturel au bien-être de nos communautés riveraines et de notre citoyenneté pour un développement durable profitant à tous.
TFM invite AFREWATCH à travailler dans une perspective constructive afin de contribuer à une paix sociale durable entre les opérateurs miniers et les communautés hôtes. C’est à ce prix que nous pouvons ensemble assurer le développement économique et sociale du Pays.
En tout état de cause, TFM se réserve le plein droit de saisir les institutions judiciaires compétentes afin que soit initiées des procédures pénales, dans le cas où le rapport d’AFREWATCH porterait injustement atteinte à notre image.
Fait à Fungurume, le 1er décembre 2022