La vidéo séquencée de Vidiye Tshimanga — l’un des conseillers du Président de la République — diffusée sur les réseaux sociaux a fait couler beaucoup d’encres et de salives tant dans l’agora politique congolaise que dans l’opinion publique. Ce conseiller spécial de Félix Tshisekedi a promis, à travers cette vidéo, d’acquérir des licences minières pour les investisseurs en échange d’une participation (commission) dans une coentreprise.
Ses propos, dans cette vidéo séquencée, ont ébloui le Président du Réseau Panafricain de Lutte contre la Corruption, Jimmy Kande qui a accordé, ce vendredi 16 septembre, un entretien à POLITICO.CD et MINES.CD
D’après ce lanceur d’alerte, c’est vraiment inacceptable de voir un proche du Président de la République salir de la sorte. Il note en effet que cette situation qui a été mis en nue par les journaux à travers cette vidéo semble ne pas être un cas isolé car, dit-il, beaucoup d’autres proches du Président, comme l’avait d’ailleurs dénoncé Jean-Marc Kabund après son éviction du parti au pouvoir, se livraient à des actes de corruption, à paradis fiscaux avec des malettes d’argents qui allaient vers l’île Maurice.
« Donc aujourd’hui, cette vidéo a permis de voir monsieur Vidiye Tshimanga en œuvre, il doit être sanctionné sévèrement. Il doit être révoqué immédiatement. Le Président de la République doit se servir de cet exemple pour faire le ménage dans sa cour», a déclaré Jimmy Kande.
Car, selon lui, cela fait plusieurs mois que d’aucuns sont en train de décrier le comportement de son entourage. D’où, soutient-il, il est important que le Chef de l’État puisse faire le ménage de son entourage et que la lutte contre la corruption puisse réellement commencer.
«Il n’est pas tard pour mieux faire. Le Président de la République doit diligenter une enquête pour que d’autres de ses conseillers ou de ses proches qui se livrent à de même pratique puissent être sanctionnés également», a-t-il fait savoir.
Pour Jimmy Kande, la lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo semble être aujourd’hui une coquille vide car, indique-t-il, le procès de 100 jours aujourd’hui n’a plus personne derrière le barreau et l’ancien ministre de l’EPST, Willy Bakonga accusé de corruption qui aujourd’hui jouit de la liberté (…).
Selon cet activiste, l’Union Sacrée de la Nation est devenue le refuge de toutes les personnes coupables de crimes qui viennent pour se blanchir au sein de cette formation politique du Chef de l’État, Félix Tshisekedi.
Pour clore sa lecture du scandale du conseiller spécial du Chef de l’État, Vidiye Tshimanga, Jimmy kande se pose la question de savoir quelle est la pertinente du discours du Président de la République sur la bonne gouvernance lorsque le cas pareil ne se passe pas loin mais passe directement dans son entourage.
Il sied de noter que Vidiye Tshimanga a lui-même démissionné dans la foulée du communiqué officiel de la Présidence de la République.