L’Union européenne a, à travers la commission européenne – l’une ses principales institutions – signé jeudi 26 octobre, deux protocoles d’accord à l’issue du Forum Global Gateway qui s’est tenu pendant deux jours dans la capitale belge, Bruxelles.
Ces deux protocoles d’accord ont été signés avec la République démocratique du Congo, représenté par son ministre des Transports, Marc Ekila Likombo, sur les chaînes de valeur des matières premières critiques et stratégiques ; et avec la Zambie représentée par son ministre des Finances, Situmbeko Musokotwane, sur les chaînes de valeurs durables des matières premières.
Cette coopération vise le développement du corridor de Lobito qui reliera le Sud de la République démocratique du Congo et la partie Nord-Ouest de la Zambie aux marchés commerciaux régionaux et mondiaux via le port de Lobito en Angola.
Pour Ursula Von der Leyen, actuelle présidente de la commission européenne, l’objectivité de la tenue du Forum Gbobal Gateway « est un cadre nécessaire qui favorise la coopération entre les États porteurs de grands projets et l’Union européenne » qui vise la transformation structurelle.
« La stratégie Gbobal Gateway fournit le cadre nécessaire pour mettre en place des partenariats ambitieux et stratégique favorisant la transformation structurelle », a-t-elle déclaré.
La même source renseigne que le partenariat signé entre la République démocratique du Congo et la Zambie devrait développer la chaîne de valeurs durables et résilientes pour les matières premières critiques, tout en créant des emplois locaux de qualité.
En effet, les deux protocoles signés issus de la stratégie « Global Gateway » devrait établir entre les pays signataires, une coopération étroite dans cinq domaines notamment l’intégration de chaînes de valeur durables pour les matières premières ; la mobilisation de fonds pour le développement des infrastructures ; la coopération pour parvenir à une production durable et responsable ; la coopération en matière de recherche et d’innovation ; ainsi que le renforcement des capacités pour faire respecter les règles pertinentes.
Accélérer le développement du corridor de Lobito
Le protocole paraphé par l’Union européenne s’est inscrit dans le cadre de la collaboration entre les différents partenaires concernés et en vue définir les rôles et les objectifs dans la perspective du développement du corridor de Lobito. Et ce partenariat, affirme l’Union européenne, repose sur des ressources financières et un savoir-faire technique en vue d’accélérer le développement du corridor de Lobito, entre autres des investissements dans l’accès au numérique et les chaînes de valeur agricoles qui renforceront la compétitivité régionale.
À en croire la commission européenne, ces partenariats ayant vus le jour, offrent des avantages à toutes les parties, en faisant en sorte, d’une part, que les ressources congolaises et zambiennes servent à soutenir un développement socio-économique durable, équitable, inclusif et pacifique, tout en permettant à l’Union européenne, d’autre part, à mettre en œuvre son ambitieux pacte vert, tout en donnant les moyens d’agir aux acteurs des transitions écologique et numérique dans les deux régions.
« Je suis donc fier de conclure aujourd’hui deux partenariats dans cette région, non seulement avec la RDC, mais aussi avec la Zambie. Ces pays sont riches en ressources, telles que les gisements de cuivre, de cobalt et de lithium, et désireux de générer de la valeur ajoutée locale », a révélé le commissaire au marché intérieur, Thierry Breton.
Et de conclure : « Notre coopération offre des possibilités industrielles mutuellement bénéfiques pour développer des chaînes de valeur des matières premières et générer de la valeur ajoutée locale. Comme le montrent nos partenariats existants dans le domaine des matières premières, nous pouvons encourager les investissements et créer des projets industriels concrets qui profiteront aux économies des deux parties ».
Pour rappel, Global Gateway s’est fixé pour objectif de mobiliser jusqu’à 300 milliards d’euros d’investissements public et privé entre 2021 et 2027, dont 150 milliards d’euros pour l’Afrique, pour soutenir une reprise mondiale durable, en tenant compte des besoins de leurs partenaires et des intérêts propres de l’Union européenne.