L’inspecteur général des finances, Jules Alingete, a chargé plusieurs hauts cadres de la Générale des carrières et des mines (Gécamines) accusés d’avoir détourné plus de 10 millions de dollars américains de sa filliale, Société Immobilière du Congo (SIMCO).
D’emblée, le patron de l’IGF a affirmé la présence d’un communiqué au sein de son institution faisant rapport de cette situation financière du mineur étatique, et a confirmé « l’implication » de Guy Robert Lukama – actuel président du Conseil d’administration de la Gécamines – avec l’entièreté de son équipe.
Répondant à une déclaration de la coalition « Tous pour le Congo », Jules Alingete a précisé que cette « magouille » a été découverte au mois de septembre dernier, tout en précisant que toutes les mesures sont prises pour récupérer les fonds détournés.
Hormis le système mis en place pour la récupération de ladite somme, il a également précisé qu’une suspension de paiement des mandataires a été entamé.
« Ces individus, dont certains touchent plus de 100 000 dollars américains le mois à la Gécamines, ont suffisamment démontré leur capacité de nuisance. Comment pourrait être possible que l’IGF ait été au courant et que ça soit la même IGF qui les interpelle aujourd’hui ? », a déclaré le numéro un de l’IGF.
En outre, Jules Alingete a expliqué que la stratégie de Guy Robert Lukama et son équipe était de percevoir cette somme par une branche de la Gécamines au nom de la Société Immobilière du Congo, qui n’était pas encore sous contrôle d’encadrement de l’IGF.
Selon une note d’information transmise à l’IGF et consultée par MINES.CD, cette somme a disparu entre octobre et décembre 2022.
De son côté, la Gécamines a rejeté toutes les accusations contre son conseil d’administration. Elle a affirmé que les opérations ont été documentées au sein de ses organes sociaux et réalisées avec transparence l’année dernière par des virements bancaires aisement « retraçables et retraces ».
A cet effet, elle annonçait, par la suite, qu’elle mettra à la disposition de l’IGF toutes les informations nécessaires et continuera à œuvrer vis-à-vis de ses partenaires pour mettre fin à ces « anomalies » afin de permettre un juste retour de l’exploitation des ressources minières mises à leur disposition, pour le bénéfice de son actionnaire unique, l’Etat congolais.