Fin octobre 2023, dans une note d’information transmise à l’Inspection Générale des Finances par un inspecteur chef de brigade, dont une copie a été consultée par MINES.CD, plusieurs hauts cadres de la Gécamines, dont l’actuel Président du conseil d’administration, Guy Robert Lukama Nkunzi, étaient accusés d’avoir orchestré le détournement de plus de 10 millions de dollars américains appartenant à la (Société Immobilière du Congo) SIMCO, détenue à 99% par cette entreprise étatique.
Deux semaines plus tard, soit le 10 novembre, le numéro un et quelques membres du conseil d’administration de la Gécamines, se sont retrouvés devant les inspecteurs de l’Inspection Générale des Finances(IGF), à Kinshasa, pour s’expliquer leur implication directe présumée dans le détournement de ces fonds.
Ce vendredi 17 novembre, MINES.CD a appris des sources proches du dossier que les différentes conclusions – moins flatteuses envers les incriminés – émanant des auditions et enquêtes menées par les inspecteurs de l’IGF, ont été transférées au gouvernement par le biais de la ministre d’état, ministre du portefeuille, Adèle Kahinda.
Le dossier étant désormais sur sa table, c’est à elle que revient le pouvoir d’enclencher des actions qui devront aboutir à des poursuites contre une vingtaine de personnes ou pas.
Cependant, cette affaire a également provoqué une grogne au sein même du parlement congolais. En effet, un groupe des députés nationaux avaient interpellé le gouvernement, en vue d’obtenir des sanctions à l’encontre des incriminés dans le détournement de plus de 10 millions de dollars américains de la SIMCO.
Hormis les sanctions, ces élus proposaient aussi que le gouvernement prennent des mesures à titre conservatoire contre les auteurs de ce détournement, tout en insistant pour que les coupables répondent de leurs actes devant la justice avant la tenue des élections du 20 décembre prochain.