L’organisation de la société civile, Action pour la défense des droits humains (ADDH) et l’ONG, Comité de suivi pour la contribution des communautés et églises à la transformation humaine (COSCCET) ont, dans un rapport récemment rendu public, évoqué la question des revenus miniers locaux visant à financer des projets et infrastructures d’intérêt communautaire dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba.
Les deux organisations ont noté dans ce rapport que le constat s’avère « amère » suite au faible rendement de ces projets. Sur un total de 76 projets, seulement 12 évoqués dans les 9 cahiers des charges signés et approuvés dans les 4 entités territoriales décentralisées évaluées (ETD) ont été réalisés avec un impact positif.
En même temps, l’ADDH et COSCCET ont révélé que la plupart des projets ont été mal réalisés et d’autres n’ont pas été réalisés entre 2018 et 2022, alors que nombreux ont été programmés pour les années à venir. Pour eux, « le non-respect du programme pénalise le développement durable dans les deux provinces ».
« Le manque du contrôle des organes de l’État favorise le retard de réalisation de ces projets. L’autre fait est la dotation minimale de 0,3% du chiffre d’affaires qui n’ont pas encore financé le projet de développement social », ont-ils expliqué.
En effet, la dotation minimale de 0,3% devait aider à la construction des infrastructures communautaires de base dont les routes, les écoles, les hôpitaux, la desserte en eau potable et en énergie électrique, la création d’emploi et entrepreneuriat, ainsi que l’hygiène et l’assainissement.
A noter que la ministre des Mines, Antoinette N’samba Kalambayi, et le ministre des Affaires sociales, Modeste Mutinga, avaient paraphé un arrêté interministériel portant approbation du manuel de procédure de la gestion de la dotation de 0,3% de chiffres d’affaires pour contribuer aux projets de développement dans le secteur minier en mai 2022.
Antoinette N’samba avait rappelé que cette dotation de 0,3% de chiffres d’affaires, est une initiative du Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, pour que les retombées des exploitations minières puissent être bénéfiques à la population congolaise.