Au cours du spécial briefing presse axé sur l’évaluation du paysage économique de la République démocratique du Congo durant ces cinq dernières années, organisé le mardi 27 novembre dernier à Kinshasa, le ministre des Finances, Nicolas Kazadi, a fait un plaidoyer pour la transformation locale des minerais extraits du sol congolais dont le cobalt.
Selon l’argentier national, cette transformation locale du cobalt permettra au pays d’accroitre son économie au moment où la demande des matières premières critiques sur le marché ne fait qu’augmenter.
« La transformation du cobalt doit se faire localement, afin que la plus-value résultat de cette transformation profite également à la RDC et pour obtenir notre part de plus-value. Il faut que l’Etat congolais s’engage à mieux contrôler le prix du cobalt », a-t-il déclaré.
Nicolas Kazadi a également renseigné que malgré le fait que la République démocratique du Congo détient à elle seule 70℅ de la production mondiale du cobalt, cette matière première a enregistré une baisse des prix énorme sur le marché durant la période allant du mois de mars 2022 à mars 2023, dont la tonne du métal dur est passée de 81.000 à 31.000 dollars américains.
A en croire les statistiques de la Banque Centrale du Congo, cette instabilité des prix du cobalt sur le marché s’est confirmée aussi par le fait que la tonne dudit minerai a légèrement fléchi de 0,03 ℅, soit 32 737,31 dollars américains. Une baisse due à « l’absence d’un contrôle sur l’intégration de la chaine d’approvisionnement du cobalt ».
« La plus-value sur le cobalt se fait par ceux qui transforment le produit au détriment de ceux qui le produisent », a décrié le ministre des Finances.
Pour rendre le secteur minier plus rentable, le gouvernement congolais s’est récemment aligné derrière le projet d’installation d’une usine de raffinerie dont le porteur est Buenassa, une start-up appartenant à l’homme d’affaires congolais, Eddy Kioni, et l’entreprise américaine, Delphos, spécialisée en collecte de fonds et capitaux en faveur des entreprises privées ainsi que publiques.
En ce qui concerne le financement de ce projet, le fonds de la firme américaine pour sa matérialisation s’élève à 360 millions de dollars américains.