Les avocats de la coalition, le Congo n’est pas à vendre (CNPAV), Paul Ngeleke, Donat Kambola et Céline Tshizena ont conjointement animé vendredi 08 décembre à Kinshasa, une conférence de presse lors de laquelle, ils ont annoncé avoir saisi le Procureur général près la Cour de cassation pour trois dossiers de dénonciation sur des allégations de corruption, de blanchiment d’argent et détournements des fonds publics.
Parmi les trois dénonciations, y figure également le dossier de la société Congo Construction Company (CCC) et se fonds sur les enquêtes menées dans l’affaire Congo Hold-up.
« Celles-ci montrent qu’entre 2012 et 2018, la société CCC aurait reçu 65 millions de dollars sur ses comptes hébergés auprès de la BGFI en provenance de diverses sociétés parmi lesquelles la Sino-Congolaise des Mines (Sicomines), à des moments caractérisés par une forte évolution du programme minerais-contre-infrastructures, et la Société de gestion routière du Congo (SGR) », a révélé ce document consulté par MINES.CD.
A en croire les informations du CNPAV, la société CCC aurait joué le rôle de « caisse noire » et de « facilitateur » dans les négociations entre les financiers des entreprises chinoises chargées des travaux d’infrastructures en République démocratique du Congo et l’État congolais.
« Ces fonds auraient par la suite été transférés à des proches de l’entourage de Joseph Kabila ou retirés en liquide par David Du Wei, ancien actionnaire majoritaire de la société CCC […] Ils auraient également profité à Monsieur Guy Loando, actuel ministre d’État
chargé de l’Aménagement du territoire, alors actionnaire de CCC », a renchéri cette organisation de la société civile.
Tout en indiquant que ces dénonciations s’inscrivent dans une volonté de collaboration pour lutter contre l’impunité des crimes économiques et pour la récupération des fonds publics détournés, le CNPAV a expliqué qu’il souhaite que ces dénonciations aboutissent à l’ouverture immédiate d’une instruction pénale et, le cas échéant, à la saisine des juridictions compétentes et à la restitution des biens acquis par des activités illicites au détriment de la population congolaise.