D’après les données de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), d’ici 2040 la décarbonisation devrait enregistrer une forte demande sur l’échelle mondiale. En même temps, la consommation de certaines matières premières notamment le lithium, le cobalt, le nickel ainsi que le graphite serait revu également à la hausse.
Selon l’AIE reconnue mondialement pour la publication de son rapport annuel dénommé « World Energy Outlook », le monde consommera 40 fois plus de lithium, 25 fois plus de graphite et 20 fois plus de cobalt et de nickel.
Une situation qui attire plus l’intérêt de Pékin, riche en roches stratégiques – antimoine, germanium, graphite, lithuim, vanadium et tungstène – et qui s’implique fortement dans l’extraction des minerais africains lesquels en 2020, il en a acheté 43 % des actions en Afrique subsaharienne, indique The Economist, un magazine britannique spécialiste des questions économiques.
A en croire la source précitée, une bonne partie de ces opérations minières chinoises sont observés dans la plupart de pays africains riches en minérales dont en République démocratique du Congo, à travers l’exploitation du cuivre, du cobalt et du coltan, en Afrique du Sud, où elle exploite le cuivre, l’or, le bauxite et le platine, en Zambie, où le cuivre, le cobalt, le lithium et l’uranium sont mis à profit, ainsi qu’en Namibie et au Zimbabwe, où les chinois exploitent le nickel, le lithium et le diamant.
Sur le sol congolais, les chinois maintiennent fortement leur influence, en générant un peu plus de 80% d’importans carrés miniers du pays. Souvent liés à la corruption et à la fraude, les exploitants chinois n’ont visiblement pas bonne réputation en RDC.
En mai dernier, le Président congolais, Félix-Antoine Tshisekedi se rendait en Chine pour discuter de la coopération sino-congolaise avec son homologue, Xi Jinping. La visite de Tshisekedi intervenait quelques semaines seulement après l’éclatement de l’affaire du « contrat du siècle » signé en 2008 entre le gouvernement congolais et un groupe d’entreprises chinoises. Cependant, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, avait assuré que cette question n’avait pas été débattue lors du tête-à-tête Tshisekedi-Xi Jinping.