Kipushi est une cité minière qui a vécu grâce aux activités de la Générale des carrières des mines (Gécamines) pendant sa période d’or. Cette entreprise de l’État a employé de nombreux parents vivant dans la cité avec des avantages sociaux énormes parmi lesquels la scolarisation, parfois gratuite, des enfants dans des écoles publiques existantes à cette époque.
Depuis la chute de la Gécamines, le taux des enfants non scolarisés dans ce centre urbain a augmenté considérablement, selon la société civile locale qui souligne que « ce phénomène est dû principalement au fait que les parents manquent d’emploi pour subvenir aux besoins de leurs familles nombreuses ».
« La seule entreprise qui prenait en charge, ici c’était la Gécamines quand elle fonctionnait. Depuis tout est tombé caduc » a-t-elle ajouté. C’est en tout cas, l’une des plus grandes causes de la présence d’enfants dans les mines dans cette région.
La situation de ces enfants dans les sites miniers est « déplorable », fait savoir Maître Djo, un cadre de la société civile locale. Pour lui, il faut donner de l’emploi aux parents pour mettre fin au travail des enfants dans les mines : « Il faut monter des mécanismes pour combattre ce phénomène avec beaucoup de moyens. Mais, le problème c’est de savoir comment occuper ces enfants une fois ils sont sortis des sites miniers, voilà pourquoi il faut donner de l’emploi aux parents pour envoyer leurs enfants à l’école, qui sera une grande occupation pour eux », a-t-il souligné.
À cet effet, la société civile locale appelle à plus d’actions de la part de l’État et de l’entreprise minière de Kipushi Corporation (KiCo), détenue à 64% par Ivanhoe Mines, une firme canadienne, et de 38% par la Gécamines, pour améliorer le social des habitants de cette cité urbaine.
« Si, Kico emploie des travailleurs locaux, construis des écoles en investissant dans le social. Je crois que beaucoup d’enfants vont quitter les mines », a estimé ce cadre de la société civile qui a rappelé la promesse de Kico de « faire renaître la cité minière de Kipushi » à travers son projet.
Pour rappel, la mine de zinc-cuivre-germanium-argent-plomb de Kipushi, en RDC, que détient Kico, est la mine de zinc la plus riche au monde. Elle devrait produire environ 270 000 tonnes de zinc sous forme de concentré dès la reprise de la production, ce qui la placera parmi les plus grandes productrices de zinc au monde.