Dans le cadre du 27e anniversaire de la Journée internationale d’action pour les rivières, l’Observatoire d’Etudes et d’Appui à la Responsabilité Sociale et Environnementale (OEARSE), tire la sonnette d’alarme sur la pollution des rivières du Sud de la République Démocratique du Congo, par les déchets liquides toxiques issus de l’exploitation des minerais nécessaires à la transition énergétique.
En effet, depuis la libéralisation du secteur minier, nombreuses communautés impactées par les activités minières dans la région du Katanga, ont dénoncé le déversement de rejets liquides toxiques dans les rivières. Cette pratique a des effets néfastes sur les espèces aquatiques, les cultures maraîchères et la santé humaine, mettant en péril les besoins en eau et les moyens de subsistance des communautés locales.
L’OEARSE souligne les limites de l’administration dans l’application rigoureuse des réglementations relatives à l’eau et aux mines, ainsi que les lacunes dans la mise en œuvre des plans d’atténuation et de surveillance par les entreprises minières.
Cette organisation, exprime sa crainte que « l’augmentation de la demande des minerais de la transition énergétique puisse renforcer davantage la détérioration et la pollution de nos rivières, si principalement l’Etat et les autres parties intéressées n’adoptent pas des conduites responsables, afin de prévenir la détérioration de la qualité des eaux et de la vie aquatique à cause du déversement des liquides ayant un taux des métaux lourds élevés.»
Par ailleurs, cette structure de la société civile, appelle les «services chargés de la surveillance et de la gestion de l’environnement et des eaux, à redoubler d’efforts pour préserver la qualité du patrimoine hydrique commun de la région du Katanga». En outre, elle encourage également les communautés riveraines à signaler les impacts négatifs des déversements de déchets liquides toxiques et des eaux d’exhaure provenant des activités minières aux autorités compétentes.
Face à ses inquiétudes exprimées, l’OEARSE recommande aux entreprises minières d’intensifier leurs efforts en matière de gestion responsable et durable des eaux évacuées lors du processus d’extraction et de transformation des minerais de la transition énergétique, afin de préserver la vie aquatique et la santé humaine dans la région du Katanga.
Toutefois, le pouvoir public est appelé à mette en place des mécanismes de surveillance de la qualité des eaux des rivières, favorisant ainsi une gestion rationnelle et équilibrée de cette ressource, tout en tenant compte des besoins présents et futurs.