Le syndicat des agents de la Société Minière de Kilo-Moto (SOKIMO) à Kinshasa, dénonce le non-paiement de leurs salaires depuis 118 mois. Pour cette raison, ils exigent le départ immédiat du Directeur Général Pistis Bonongo Tokole de cette entreprise du portefeuille de l’État congolais.
Pour faire entendre leurs revendications, les agents de la SOKIMO basés à Kinshasa ont planifié une série d’actions, dont un sit-in organisé le week-end dernier, afin d’attirer l’attention sur leur situation socio-professionnelle précaire.
« Le premier problème, c’est celui des salaires impayés. La société encaisse beaucoup d’argent provenant des partenariats et de ses propres ressources, mais rien n’arrive aux travailleurs. L’argent est volé et détourné (…). Nous n’en bénéficions pas. Nous rencontrons de nombreuses difficultés d’ordre social ! », ont-ils déclaré.
Ne sachant plus à quel saint se vouer, les agents de la SOKIMO demandent l’intervention du Président de la République Félix Tshisekedi. Ils espèrent une réponse rapide à leurs préoccupations.
« Nous dénonçons la mauvaise gestion. Nous voulons le départ immédiat du DG. Notre avenir est en danger. Il ne paie pas la CNSS, les arriérés de salaires, et les retraités ne sont pas payés. Rien ne fonctionne ! Nous voulons un DG capable de relever les défis de l’entreprise », a affirmé Odon Mwamba.
Récemment, le Député national Gratien Iracan a également dénoncé ce qu’il appelle de pillage à la SOKIMO.
« La SOKIMO traverse une grave crise en raison d’une mauvaise gestion. De plus en plus, nous avons la conviction que cette société est pillée par des acteurs politiques à des fins privées. Les différentes concessions minières sont morcelées et vendues ! », a-t-il dénoncé.
À peine remise en marche après plusieurs années d’inactivité, l’usine de production et de traitement de l’or de la SOKIMO fait à nouveau face aux plaintes de ses employés concernant les arriérés de salaires. Du côté de la direction générale, le silence persiste.
Daniel Bawuna