Porté par le ministre Kizito Pakabomba, ce virage stratégique vise à explorer de nouvelles ressources, renforcer la transformation locale et stimuler les investissements internationaux.
Le ministère des mines de la République démocratique du Congo (RDC) a dévoilé une nouvelle orientation stratégique pour le secteur minier, marquant ainsi une volonté claire de diversifier les ressources exploitées et de mieux répartir les retombées économiques sur l’ensemble du territoire national.
Selon un communiqué relayé par l’ACP, le ministre des mines, Kizito Pakabomba, place cette initiative au cœur d’une vision de développement durable et inclusif, destinée à renforcer la résilience économique de la RDC tout en consolidant sa position dans la transition énergétique mondiale.
Moins de dépendance au cuivre et au cobalt
Actuellement dominé par l’exploitation du cuivre et du cobalt, le secteur minier congolais amorce ainsi une mutation. Le gouvernement entend désormais explorer d’autres ressources stratégiques telles que le lithium, l’or et les terres rares, dans l’optique de réduire la dépendance aux deux métaux phares, tout en attirant de nouveaux investisseurs et multipliant les partenariats internationaux.
La stratégie inclut également une répartition plus équitable de l’activité minière sur le territoire, au-delà des pôles traditionnels du Haut-Katanga et du Kasaï. Le ministère vise une meilleure valorisation des ressources dans d’autres provinces encore sous-exploitées, favorisant ainsi un développement local plus inclusif.
Transformation locale et économie nationale
Autre pilier de cette réforme : l’industrialisation locale. Le ministère encourage la création d’unités de raffinage, de fonderies, d’usines de batteries et d’industries de transformation, afin d’accroître la valeur ajoutée sur place et de générer davantage de revenus pour l’économie nationale.
Le ministre Kizito Pakabomba insiste sur le fait que les ressources minières doivent servir de levier pour diversifier l’économie, notamment en stimulant l’agriculture, l’industrie locale et les infrastructures, dont la construction routière.
Cette stratégie pourrait marquer un tournant majeur dans la gouvernance minière congolaise, en misant sur la durabilité, la transformation locale et l’équité territoriale comme moteurs d’un avenir économique plus équilibré.
Pierre Kabakila