Le Cadastre Minier (CAMI), porte d’entrée du secteur minier en République démocratique du Congo (RDC), a été au centre des discussions lors du 8e Congrès annuel du Cobalt Institute, tenu à Singapour du 14 au 15 mai 2025. Popol Mabolia, Directeur général du CAMI, a salué les avancées significatives de son service, notamment dans la digitalisation des titres et carrés miniers.
Cette modernisation reflète une volonté d’intégrer pleinement l’innovation technologique dans la gestion des ressources minières, en vue d’améliorer la transparence, l’efficacité et la traçabilité. Une dynamique qui vise aussi à consolider la position stratégique de la RDC dans l’économie mondiale du cobalt, un minerai clé pour la transition énergétique.
« Nous avons mis un accent important sur la formation de nos agents aux nouvelles technologies. Aujourd’hui, la gestion du Cadastre Minier est informatisée. Pour dire, aujourd’hui, avec les nouvelles techniques de détection et autres, nous devons former des équipes pour pouvoir avoir une meilleure information du terrain là où nous sommes en train de distribuer les carrés miniers », a martelé Popol Mabolia, DG du CAMI.
Soulignant l’importance du cobalt, Popol Mabolia a lancé un appel aux investisseurs, les invitant à passer impérativement par le CAMI avant d’accéder aux ressources minières du pays.
« En RDC, nous avons 70 % des réserves mondiales en cobalt. Alors, si quelqu’un veut accéder à ces ressources, qu’il commence par le CAMI. Il est important qu’il y ait une bonne gestion de notre Cadastre et que nous soyons plus au courant des objectifs du gouvernement. Ceci permet de préparer, de refuser, ou de voir de quelle manière on peut mieux gérer ces carrés miniers, ces titres miniers que nous donnons, tout en informant le gouvernement des mesures à prendre si nécessaire », a-t-il déclaré.
Le Cadastre Minier a également profité de cette tribune internationale pour réaffirmer son engagement à structurer un marché du cobalt plus équitable, durable et bénéfique pour le développement de la RDC.
Durant deux jours, les parties prenantes du forum ont débattu des principaux défis de la filière : éthique dans les chaînes de valeur, impact environnemental, et collaboration entre pays producteurs et utilisateurs.
Daniel Bawuna