Le gramme d’or a poursuivi sa progression sur les marchés internationaux, atteignant 108,71 USD au cours de la semaine du 1er au 6 septembre, soit une hausse de 0,56 % par rapport à la semaine précédente (108,1 USD), selon les données publiées par la Commission nationale des mercuriales.
Cette hausse s’inscrit dans une dynamique observée depuis plusieurs mois. En février dernier, le prix du gramme d’or avait déjà bondi de 3,20 %. Ces fluctuations, directement liées à l’offre et la demande mondiales, influencent fortement l’économie congolaise, qui reste largement dépendante des exportations de matières premières.
Production et exportations en recul
Paradoxalement, la production nationale d’or brut a enregistré une baisse. En 2022, elle s’élevait à 29 498,09 kg, soit un recul de 6,12 % par rapport à 2021.
Les exportations ont suivi la même tendance, avec 28 306,26 kg exportés, en baisse de 11,09 % en quantité et de 13,08 % en valeur.
Un paradoxe économique
Ces chiffres contrastent avec la flambée des cours internationaux et révèlent les défis structurels du secteur aurifère congolais : faiblesse de la traçabilité, contrebande persistante, manque d’investissements industriels et dépendance à l’exploitation artisanale.
Pour les experts, la hausse actuelle du prix de l’or représente pourtant une opportunité majeure pour l’économie congolaise, à condition que le pays parvienne à renforcer la gouvernance et à maîtriser la chaîne d’approvisionnement.
Pierre Kabakila
