Le ministre d’État, ministre du Plan et coordination d’aide au développement, Guylain Nyembo Bwizya, a pris la parole ce jeudi 11 septembre 2025, à l’atelier de haut niveau organisé à Lubumbashi sur la dotation minimale de 0,3% du chiffre d’affaires, les cahiers de charges et l’envahissement des sites miniers par les exploitants artisanaux illégaux.
Dans son allocution, le ministre d’État a insisté sur la dimension sociale et stratégique de ces mécanismes prévus par le Code minier révisé.
Une dotation à considérer comme un engagement sacré
« La dotation minimale de 0,3% du chiffre d’affaires doit être considérée comme un engagement sacré, garantissant que les communautés locales bénéficient directement des ressources extraites de leur terre », a déclaré Guylain Nyembo. Il a rappelé que la crédibilité de la réforme minière se mesure à l’impact réel sur le quotidien des populations riveraines.
Abordant la question des cahiers de charges, le ministre d’État a souligné leur rôle central : « Les cahiers de charges ne sont pas seulement des documents administratifs, mais des outils essentiels qui doivent être respectés pour assurer la responsabilité sociale des entreprises. » Pour lui, leur application stricte doit permettre de renforcer la confiance entre opérateurs miniers, autorités et communautés locales.
Un défi sécuritaire et économique face à l’envahissement artisanal
Guylain Nyembo a également alerté sur les conséquences de l’envahissement des sites miniers industriels par des exploitants artisanaux illégaux.
« L’envahissement des sites miniers par des exploitants artisanaux illégaux pose un défi majeur à la sécurité et à la durabilité des opérations industrielles, et nécessite une réponse coordonnée et efficace », a-t-il averti, appelant à conjuguer fermeté et solutions inclusives.
Appel à la collaboration et à l’impact concret
Enfin, le ministre d’État a plaidé pour une coopération sincère entre toutes les parties prenantes. « Pour que les ressources naturelles deviennent un véritable moteur de développement, il est impératif que toutes les parties prenantes collaborent et respectent les engagements pris », a-t-il insisté.
Il a conclu son intervention en rappelant l’objectif ultime : transformer les richesses naturelles en opportunités de développement réel pour les communautés.
« Chaque dollar investi dans le secteur minier doit se traduire par des bénéfices tangibles pour les populations locales », a martelé le ministre du Plan.
Organisé conjointement par la Chambre des Mines de la FEC, l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE-RDC) et le Cadre de Dialogue pour les Investissements Durables au Katanga (IDAK), cet atelier de quatre jours, réunit autorités, entreprises, société civile et communautés locales. Il vise à définir une feuille de route consensuelle pour améliorer la transparence, la gouvernance et la cohésion sociale autour du secteur minier en République démocratique du Congo.
Junior Ngandu