Avec un investissement de plus de six milliards de dollars américains au courant de six dernières années, le projet minier de Kamoa-Kakula, exploité dans la province du Lualaba par le groupe canadien d’Ivanhoe mines, vise la transformation économique de la République démocratique du congo (RDC) dans les secteurs clés notamment les infrastructures énergétiques.
C’est ce qu’a révélé Olivier Binyingo, vice-président exécutif de Kamoa copper company et PCA d’Ivanhoe mines, jeudi 9 octobre à Kinshasa, au cours d’un entretien accordé à Mines.cd.
En République démocratique du Congo, le projet minier de kamoa-kakula vise des investissements importants dans les secteurs clés pour booster l’économie nationale. Selon Olivier Binyingo, vice-président exécutif de Kamoa copper company, le projet a injecté dans l’économie congolaise, rien qu’en 2024, au moins un milliard en matière d’impôts et de redevances.
« Ivanhoe mines a investi beaucoup d’argent pour identifier des gisements qui forment aujourd’hui le projet kakula », assure Binyingo. « Ce sont des gisements de classe mondiale par rapport à leur taille, par rapport à leur teneur. Nous venons avec une responsabilité de transformer ce projet en véritable catalyseur pour le développement économique du pays ».
A en croire le vice-président de Kamoa, le projet minier a réalisé une production de cuivre de plus de 440 milles, employé plus de 20 milles congolais de façon directe : « Il y a un impact beaucoup plus significatif déjà. C’est déjà 6% du PIB du pays que le projet a ramené », commente-t-il.
Au centre des enjeux stratégiques mondiaux
Grâce à l’exploitation des minerais stratégiques, Kamoa veut se positionner comme un acteur majeur au centre des enjeux mondiaux tels que la transition énergétique. Pour ce faire, l’entreprise multiplie ses investissements dans les infrastructures énergétiques pour accroître sa production, fait savoir Olivier Binyingo que nous interviewons au centre culturel de Kinshasa.
« Dans les 6 milliards de dollars que nous parlons, il y a aussi des investissements dans les infrastructures énergétiques en partenariat avec la SNEL, nous avons eu à réhabiliter une première centrale de Mwadingusha qui a permis d’injecter 70 milles mégawatts d’électricité supplémentaire sur le réseau et nous sommes dans la toute dernière phase de la réhabilitation de la turbine 5 de Inga 2, un investissement de plusieurs centaines de millions de dollars et qui va, à la fin de ce mois, permettre à cette turbine d’injecter une capacité importante sur le réseau électrique », dit Binyingo.
Dans le secteur minier, le déficit énergétique reste encore un défi auquel des miniers tentent de trouver des solutions. Investir dans ce secteur permet à Kamoa de se positionner sur le marché. D’après Binyingo, l’entreprise souhaite devenir un ambassadeur pour les investissements clés dans ce secteur.
Une richesse pour les communautés locales
Dans la province du Lualaba, le projet de kamoa est une découverte totale qui a marqué une révolution dans l’industrie minière congolaise. Cette découverte pousse Olivier Binyingo à plus d’exploration pour découvrir des nouveaux projets miniers de grande envergure.
« Le projet kamoa-kakula est une nouvelle découverte. Ce n’est pas de la richesse qui passe d’une société à une autre par le système d’ acquisition. C’est une richesse nouvellement découverte », rappelle le vice-président de Kamoa.
Et de poursuivre : « Ce n’est pas un projet recyclé, ivanhoe mines ne l’a pas acquis d’une autre société existante, le projet de Kamoa-Kakula est le fruit d’un investissement important au niveau de Ivanhoe mines dans la recherche depuis 1997 quand le projet est arrivé en RDC dans des zones qui étaient considérées comme non prospectives ».
En fin de compte, Olivier Binyingo rappelle la nécessité de faire profiter ces projets aux communautés locales. Il estime que la gestion durable de ces richesses doit se faire en partenariat avec les communautés locales.
La Rédaction