Les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont intensifié leurs opérations aériennes contre les positions rebelles dans l’Est du pays. Ce vendredi 21 novembre 2025, une frappe a visé une mine d’or située à Karembu, dans le territoire de Walungu, au Sud-Kivu, selon plusieurs sources concordantes.
La mine, exploitée illégalement par des ressortissants chinois en collaboration avec des rebelles du M23, représentait l’un des circuits financiers clés alimentant la rébellion.
Un centre névralgique du financement de la rébellion frappé
D’après des sources locales, cette mine constituait un poumon économique pour le M23. L’or extrait illégalement était acheminé vers le Rwanda, accusé par Kinshasa de soutenir le mouvement rebelle. La frappe apparaît ainsi comme une tentative claire de neutraliser les ressources économiques de la rébellion.
Aucun bilan officiel n’a été communiqué, mais des témoignages évoquent des pertes humaines. Des corps auraient été évacués précipitamment par ceux qui ont pris la fuite vers Bukavu. Certaines sources affirment que des ressortissants chinois figurent parmi les victimes potentielles.
Sur place, les Chinois qui exploitaient la mine ont abandonné le site « par crainte de nouvelles frappes ».
Troisième site minier visé en quelques semaines
Cette frappe est la troisième opération aérienne ciblant des mines illégales dans le Sud-Kivu. Elle intervient alors que le gouvernement congolais et le M23 ont récemment signé un accord-cadre, que chaque camp accuse déjà l’autre de violer.
L’armée congolaise reste pour l’instant silencieuse sur cette série de frappes, tandis que la tension demeure vive dans plusieurs zones minières contrôlées par des groupes armés.
Azarias Mokonzi




