Lors de la 68ᵉ réunion du Conseil des ministres, tenue le vendredi 28 novembre 2025, le Ministre des mines, Louis Watum Kabamba, a présenté une note d’information stratégique axée sur la réforme profonde de l’exploitation minière artisanale en République démocratique du Congo.
S’appuyant sur les instructions du Président Félix Tshisekedi émises lors du 47ᵉ Conseil des ministres à Kolwezi, il a rappelé la nécessité urgente de mettre fin à la précarité persistante des creuseurs artisanaux et de stopper les envahissements récurrents des périmètres miniers industriels.
Au centre de son exposé, le ministre a articulé la réponse gouvernementale autour de deux axes majeurs : l’institution et la viabilisation des Zones d’Exploitation Artisanale (ZEA) ; le renforcement de la lutte contre la fraude et la contrebande minière.
Selon Louis Watum, cette dynamique vise à instaurer un encadrement durable, à protéger les investissements des sociétés minières et à restaurer pleinement l’autorité de l’État dans un secteur stratégique, souvent marqué par des dérives.
Le ministre a souligné les impacts attendus de ces réformes : réduction des invasions de périmètres concédés ; diminution des activités illicites ; sécurisation accrue des ressources ; ainsi que l’amélioration des conditions de travail des exploitants artisanaux.
Pour garantir l’efficacité de ce dispositif, il a sollicité du Conseil l’autorisation de déployer une mission opérationnelle et répressive d’une durée de trois à six mois dans le Grand Katanga, une région particulièrement touchée par ces problématiques.
Il a également demandé la mise à disposition des ressources financières nécessaires à la viabilisation des 137 ZEA identifiées à ce jour, ainsi qu’au renforcement des services d’encadrement, notamment le SAEMAPE.
À travers cette démarche, Louis Watum réaffirme la volonté du Gouvernement d’engager une restructuration profonde et durable du secteur minier artisanal, en cohérence avec la vision du Chef de l’État : un secteur modernisé, formalisé, sécurisé et réellement bénéfique pour l’État comme pour les communautés locales.
Pierre Kabakila




