L’ambassadrice des États-Unis en République démocratique du Congo (RDC), Lucy Tamlyn, a vigoureusement rejeté les accusations de « bradage » des ressources minières congolaises, lors d’un échange avec la presse ce lundi 15 décembre 2025 à Kinshasa. Elle a présenté l’accord de Washington comme un partenariat stratégique équilibré, fondé sur des intérêts mutuels et axé sur les minerais critiques essentiels à l’industrie et à la sécurité nationale américaines.
« L’accord de Washington comporte plusieurs volets », a expliqué la diplomate américaine. « Il comprend d’abord un cadre entre la RDC et le Rwanda, dans lequel les États-Unis jouent un rôle de médiation. Il inclut ensuite des accords bilatéraux conclus directement avec la RDC, pensés dans une logique de partenariat gagnant-gagnant. Les bénéfices sont réels, aussi bien pour la partie congolaise que pour la partie américaine. »
Lucy Tamlyn a insisté sur l’importance stratégique des minerais critiques — notamment le cobalt, le cuivre et le coltan — dont la RDC dispose en abondance.
« Nous avons été clairs dès le départ : les États-Unis cherchent à sécuriser des chaînes d’approvisionnement fiables pour des ressources indispensables à nos industries et à notre défense nationale. C’est dans cette optique que nous avons conclu un accord avec la RDC, qui prévoit des investissements américains directs sur le sol congolais », a-t-elle précisé.
Cet accord s’inscrit dans un contexte où la RDC concentre plus de 70 % des réserves mondiales de cobalt, ainsi qu’une part significative d’autres minerais stratégiques. Pour les acteurs du secteur extractif, il pourrait ouvrir la voie à des investissements majeurs dans l’exploration, l’exploitation et surtout la transformation locale, tout en contribuant à la stabilisation des chaînes d’approvisionnement mondiales dans un environnement géopolitique sous tension.
Les déclarations de l’ambassadrice interviennent alors que Kinshasa cherche à accroître la valeur ajoutée de ses ressources minières, au-delà de l’exportation de matières premières brutes. Reste désormais à observer comment ces engagements se traduiront concrètement en projets structurants et en retombées économiques tangibles pour les communautés locales.
Daniel Bawuna




